L’AFCF dénonce un litige foncier sur fond d’esclavage à Koumba N’Daw(Sélibaby)
Dans une conférence de presse organisée ce matin dans ses locaux, l’Association des Femmes Chefs de Familles(AFCF), cette organisation a présenté un cas de litige foncier sur fond d’esclavage survenu Dans la localité de Coumba N’Daw, à18 km au sud de Sélibaby(Guidimagha).
Ali Camara, notable du village de Coumba N’Daw s’est présenté chez Sragha Sisogho auquel il serait lié par une relation de maître à esclave pour lui demander de libérer le champ qu’il cultivent depuis plus de quarante ans.
Ce Camara, membre de la chefferie traditionnelle locale, prétend être le propriétaire de cette terre qu’il a héritée de son ascendance. Il ira d’abord, en 2003 chez le chef d’arrondissement de Ghabou qui lui dira que cette terre ne pourra être retirée à ceux qui l’occupent présentement, en l’occurrence les Sissogho.
Il attendra jusqu’à 2007 pour reprendre le chemin le chemin de la justice.
Le procureur de Sélibaby lui notifiera que cette terre appartient à ceux qui l’on travaillé.
En 2008, Camara, apparemment obstiné à reprendre cette terre, saisit le Cadi de Sélibaby à propos du même terrain.
Ce dernier rendra un jugement en sa faveur,, notifiant par la suite aux anciens esclaves qu’il pourront faire le recours en cassation ou se faire payer la contrepartie des constructions déjà existantes sur la parcelle.
Prenant la parole à cette occasion, Mme Aminettou Mint Elmoctar dira que son organisation s’érige contre ce genre de pratiques qui ont tendance à revenir en surface avec la loi incriminant l’esclavage et qui dénotent de la volonté de certains lobbys à perpétuer cette pratique .
Aminettou dira : « Nous lançons un appel en direction des pouvoirs publics pour que la loi cesse d’être une disposition théorique qui ne trouve pas d’écho dans la réalité des choses. Nous recommandons dira-t-elle à ce que la loi puisse protéger les couches les plus vulnérables de la société ».
تاريخ الإضافة: 16-06-2008 11:54:37 |
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