ولد هنون: دمرنا سيارتين وقبضنا على 4 أسرى من حركة تحرير أزواد   "ونا" تنشر أسماء السجناء السلفيين الذين وصلوا السجن المدني في نواكشوط   موريتانيا تأمر سفن الصيد الأوروبية بمغادرة مياهها الإقليمية   وزير العدل يدافع عن واقع السجون.. ونائب يتهم الدولة بالتمييز بين النزلاء   بسبب انقطاع التيار الكهربائي .. أزمة عطش حادة في نواذيبو   وصول 4 من سجناء صلاح الدين إلى نواكشوط   وفاة عمدة بلدية امباني في حادث سير شرقي بوكى   موريتانيا تستفيد من الدعم الدولي في مجال إعادة موارد التهذيب   وزير التشغيل يبحث مع القائمة بأعمال السفارة الآمريكية بعض مجالات التعاون   تيرس زمور/ حراس MSP ينهون إضرابهم بعد التعهد بمطالبهم  
البحث

الجريدة
الموقع القديم
تــقـــاريـــر

Hadj 2012 :Les pèlerins sont-ils victimes de tiraillements entre les parties prenantes ?

اضغط لصورة أكبر

Le transport des pèlerins vers les lieux saints pose, chaque année, un certain nombre de problèmes, notamment le non respect des délais, les blocages et autres désagréments fortement ressentis par les hôtes du Clément (Douyouv Rahmane)
 

Plusieurs acteurs sont concernés par l’acheminement des pèlerins, notamment le ministère des affaires islamiques, le transporteur étranger, l’agence nationale de transport (Mauritania Airlines) et l’Agence nationale de l’aviation civile(ANAC).
Chaque acteur, en ce qui le concerne intervient à une étape donnée dans le cadre de l’acheminement des pèlerins vers l’Arabie Saoudite, notamment vers Médine, où ils doivent commencer le hajj par la prière dite « Al Arbain ».
Cette année, après de nombreuses réunions préparatoires entre les différentes Parties concernées (ministère des affaires islamique, MAI et Compagnie de transport étrangère et ANAC), un contrat a été signé entre la MAI et la Compagnie Saoudienne NAS Air.
« Regatour » cautionne la crédibilité de NAS Air
Pour les responsables de Ragatour, une agence mauritanienne, représentant les intérêts de NAS Air ; la compagnie saoudienne apporte du nouveau pour les pèlerins mauritaniens qui, au lieu d’atterrir à Djeddah, ont cette année l’avantage de la faire directement à Médine où ils ont le privilège de la prière Al Arbain.
Ils soulignent l’importance de cette compagnie qui selon lui, est en deuxième position du classement des compagnies d’Arabie Saoudite, après Saoudia Airlines. Nas Air dispose de quatre grandes sociétés, « Nas Tech », « Nas Tech », « Nas Air » et « Nas Jet ».
Elle a reçu, en 2012, les demandes de transport de pèlerins de plusieurs pays, notamment la Côte d’Ivoire (14000 pèlerins), le Niger (9000 pèlerins), le Burkina (4000 pèlerins), la Mauritanie (2500 pèlerins), en plus de celles d’autres pays comme l’Inde, le Pakistan et la Malaisie, dont les pèlerins se comptent par dizaines de milliers.
Des pays comme le Sénégal n’ont pas réussi à obtenir de contrat avec NAS qui ; cependant a signé avec la Mauritanie un contrat de transport pour 2500 pèlerins (aller et retour) au prix de 2075 USD par personne. Le programme initialement arrêté comptait des vols charters organisés au cours de la période allant du 10 au 14 octobre, avant d’être perturbé par ce problème d’avion qui a occasionné le retard et les tracasseries pour les pèlerins et beaucoup de perte d’argent pour le transporteur (NAS).
Cette dernière a, selon le responsable de Regatour, envoyé, une semaine à l’avance, le dossier d’un Boeing 747 affrété avec l’avantage du Slot (autorisation d’atterrissage) à Médine.
Il se trouve que la piste de l’aéroport de Nouakchott n’était pas suffisamment préparée pour supporter l’envergure et le souffle du Boeing 747. Il existe même un Notam sur la situation de l’aéroport international de Nouakchott comportant une restriction pour le Boeing 747 et autres avions de plus de 40 tonnes. Ce Notam, qui était levé chaque année à l’occasion du pèlerinage, ne l’a pas été cette année 2012. Malgré cela, l’ANAC a livré l’autorisation d’atterrissage au Boeing de N AS, sans pour autant lever le Notam en question. Un jour avant le 9 octobre, le pilote ayant pris connaissance de cette restriction, a pris le soin de la signaler. Mauritania Airlines (MAI) en a fait part à l’ANAC, laquelle répondra, par la voix de son DG que l’autorisation est déjà suffisante. Cela n’a pas été suffisant, le pilote ayant refusé de décoller à destination de Nouakchott à cause du Notam occasionnant ainsi un retard d’une journée. NAS a envoyé un deuxième avion pour effectuer deux vols le 11 octobre et en a informé l’ANAC pour obtenir son accord de principe, comme d’habitude. L’ANAC a par la suite contacté la MAI, une heure après le décollage de cet avion, pour l’informer que cet appareil ne peut pas venir en Mauritanie parce qu’il est déjà assez vieux (23 à 24 ans), alors « qu’un avion peut continuer durant 25 à 30 ans à effectuer le transport public plus 20 autres années de transport cargo » , a –t-il souligné. Il faut noter que le même avion a été autorisé par l’Arabie Saoudite où il a acheminé les pèlerins de l’Inde et du Soudan.
Comment peut-on admettre qu’il soit accepté par ces trois pays pour être rejeté par l’NAC Mauritanie qui dit porter des réserves sur son âge. Il s’agit, de notre point de vue, tout simplement de blocage fait par les dirigeants de cette agence, notamment par son DGA qui, ironie du sort, devrait lui même emprunter le même vol.
Le ministre des transports a été informé de toutes ces péripéties, mais il s’est résolu à se tenir à l’avis du technicien, du moment que le doute sur la sécurité était déjà invoqué par l’ANAC.
Cette dernière qui a, par la suite envoyé un message pour dérouter l’avion, qui finira par atterrir au Tchad ; ce qui veut dire un énorme préjudice matériel pour NAS et un retard de deux jours pour les pèlerins en fin stressés.
La compagnie saoudienne a adressé une lettre à l’ANAC demandant des explications sur ce cas restée, à ce jour, sans réponse.

L’ANAC donne toute la priorité à la sécurité

Le rôle de l’ANAC qui se résume à l’aspect technique des avions, notamment documentation et conformité avec les normes de sécurité.
La compagnie saoudienne nous a soumis son programme pour approbation. C’est en ce sens que l’ANAC Mauritanie prend contact avec l’ANAC d’Arabie Saoudite pour adapter le programme qui sera enfin approuvé et renvoyé à la compagnie chargée du transport des pèlerins. C’est à ce moment que cette dernière passe à la soumission les dossiers des avions utilisés (Navigabilité, Assurance, permis d’exploitation de la Compagnie, licences des pilotes, etc…)
Il faut noter ici que, depuis un certain temps, les autorités mauritaniennes(ANAC) ont été mises à l’écart du choix des vols(Slots), alors qu’elles doivent rester impliquées dans le détail du hajj, depuis la prise en charge des personnes faibles ou malades jusqu’au vol, en finissant par l’atterrissage.
Ce qui s’est passé cette année et qui a causé le plus de préjudices aux pèlerins, c’est que la MAI (compagnie nationale) a contracté un contrat avec NAS Air, une société appartenant à un privé saoudien ne disposant pas d’une flotte importante.
A noter que c’est le ministre des affaires islamiques qui aurait été favorables à cette compagnie en réponse à des recommandations d’officiels saoudiens.
Après la signature du contrat, NAS a soumis à l’ANAC un dossier comprenant deux Boeing 747, dont un immatriculé islandais. Après un premier Charter, NAS a changé d’avis pour nous dire que le reste des pèlerins seront transportés par un autre avion.
« Nous n’avons donné aucun accord verbal et cette formule n’existe même pas en matière de réglementation de la sécurité aérienne, en tous cas pas à notre connaissance », souligne un responsable de l’ANAC interrogé à propos d’un accord de principe qui aurait été donné à NAS.
L’ANAC apprendra, par la suite que l’avion islandais a été envoyé au Nigéria.
De nouveau NAS nous a soumis le dossier d’un Boeing 747 immatriculé au Nigéria, dont tous les documents avaient expiré depuis 2011. Nous avons alors informé la MAI par courrier électronique comme d’habitude.
Selon une source informée l’ANAC a transmis à la MAI un courrier comprenant la note suivante : « Suite à l'étude des documents de cet avion, je vous fais part de ce qui suit:
Parmi le premier lot de documents il y avait des documents non valides (CDN,Assurance, Licence Radio avec ratures) 24 heure après nous avons reçu plusieurs autres documents établis au mois d’août 2012, docs qui sont encore valide avec une assurance se terminant le 18 octobre 2012.Par ailleurs nous n'avons reçu l'autorisation de l'aviation civile saoudienne, nous avons juste une demande de la compagnie adressée à l'autorité saoudienne. Le contact avec NAS AVITION ne nous a pas édifié l'exploitation de cet avion entre décembre 2011 et Aout 2012 date d'établissement du dernier CDN. Cette confusion nous emmène à ne pas autoriser cet avion pour effectuer le programme HADJ 2012. Nous vous saurions gré de nous proposer des avions dont les documents sont sans équivoques ».
En réponse à cette note, les responsables de la MAI avaient alors envoyé la note suivante : « Bonsoir, Prière transférer d'urgence ce charabia à NAS Air! », selon cette même source.
Et le responsable de l’ANAC de poursuivre : « Sans s’en tenir à ce propos, ils ont également téléphoné pour nous tenir informés qu’un dossier « en bonne et due forme, non périmé parviendra ». Cette fois, en ouvrant le nouveau dossier, nous avons constaté qu’il s’agit du même dossier déjà mis en cause.
Il soulignera que des responsable de la MAI étaient venus, à plusieurs reprises « à notre siège pour tenter de nous amener à entériner la soumission de cet avion, chose que nous n’avons pu accepter, car il ya la sécurité de nos citoyens et de nos installations qui serait mise en jeu. On aurait en aucun cas accepté d’autoriser cet avion qui n’a pas volé depuis 2011 ».
Au cours de nos discussions, un responsable de la MAI a affirmé que sa compagnie a déjà « payé, sans caution 50% de la facture du transport des pèlerins à NAS Air ».
La « MAI » est, de nouveau, revenue insister sur l’autorisation d’atterrissage pour cet avion. Nous avons répondu qu’il s’agit d’un avion dont le dossier a expiré et que nous portons des réserves sur les dates mentionnées. En définitive, nous leur avons dit que cet avion nigérian refusé par le Nigérai ne peut pas transporter nos pèlerins.
Enfin l’avion islandais ayant effectué, initialement, le premier vol charter (vewj) était revenu, après transporté les pèlerins d’une région du Nigéria.

A la MAI , on estime que l’ANAC « n’a pas l’expertise qu’il faut »
Un responsable de la MAI a estimé qu’il existe « une raison traditionnelle » de ces tracasseries subies par les pèlerins chaque année : la présence d’intervenants inutiles, notamment le ministère de l’orientation islamique.
Il ya également, a-t-il ajouté, « des conflits d’intérêt, du moment qu’il s’agit d’une affaire de sous dans laquelle des agences de voyage se livrent à une rude concurrence ».
Ce responsable a, par ailleurs affirmé qu’au niveau de Mauritania Airlines, on estime que c’est « notre métier et notre pratique de tous les jours, parce qu’il s’agit d’affréter un avion ».
Nous sommes, depuis quelques temps, sollicités à la dernière minute, quand encore les pèlerins sont surplace pour des problèmes qui, normalement, n’ont pas leur raison d’être, a-t-il déploré. Autant remettre le tout entre les mains des techniciens (compagnies) pour éviter ces choses qui surgissent là où il ne le fallait pas, a souligné ce haut responsable de la MAI .
S’agissant des faits, la version de la MAI confirme que le transporteur saoudien (NAS Air) a envoyé, à temps, les documents de l’avion, mais l’ANAC a estimé qu’ils ne sont pas à jour.
Ce qui est sur souligne cette version c’est que « l’ANAC ne possède pas de l’expertise nécessaire en la matière, notamment en ce qui concernant les Longs courriers et autres avions de la taille du Boeing 747. Il serait, selon cette version, « prétentieux pour l’autorité mauritanienne de rejeter un avion autorisé par l’autorité saoudienne qui applique des mesures exceptionnelles de sécurité.
Si l’NAC porte des réserves sur l’assurance, c’est sans compter avec le fait qu’il existe, en matière d’assurance, une formule où l’assureur et le client, tiennent l’assurance suspendue pour être déclenchée dés que l’avion doit reprendre le vol, explique-t-on au niveau de la MAI.
La version des faits du ministère de l’orientation islamique n’a pu être recueillie « en raison de l’absence du responsable de la communication et du ministre », ont indiqué les services de ce département.

Ely Ould Maghlah

 

تاريخ الإضافة: 2012-10-30 08:57:32 القراءة رقم : 4600
 الصفحة الرئيسية
 الأخبار
 قضايا و آراء
 تقارير
 مقابلات
 من نحن؟
 مابسي
 روابط
 اتصل بنا
 خارطة الموقع
 البريد الألكتروني
 الموقع القديم

ani.mr/radio/
عدد الزوار:71306654 جميع الحقوق محفوظة مابسي © 2009