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Affaire Khattou-Tandian/Interview Me Lô Gourmo Abdoul: «On pourrait trouver des formules et des arrangements».

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Lors de sa comparution le 15 janvier dernier, Monsieur Baba Tandian a réitéré ses propos tenus, au 08 août 2008, dans son journal «Le Matin». Et la mise en cause, Madame Khattou Mint El Boukhary, a réclamé 200 millions comme dommages et intérêts à l’accusé.
Ce jeudi 19 février 2009, le tribunal correctionnel de Dakar donnera son verdict. Nouakchott Info a rencontré Me Lô Gourmo Abdoul, membre du collectif de défense de l’ex-première dame, pour parler du déroulement du procès et de son espoir portant sur ledit verdict.
 

Nouakchott Info : Me Aïssata Tall Sall lors de sa conférence de presse à Nouakchott avait laissé entendre que l’accusé Baba Tandian ne fera qu’une citation directe devant le tribunal correctionnel de Dakar. Pourquoi avez-vous changé de stratégie de défense ?

Me Lô Gourmo Abdoul : Non ! Il n’a y a pas eu de changement de tactique sur le plan judiciaire. Parce que c’est la procédure judiciaire applicable au Sénégal, d’ailleurs valable, aussi, pour la plupart des pays comme la Mauritanie. Nous avons enclenché une procédure de citation directe en raison du fait, les conditions dans lesquelles, notre adversaire a eu à commettre ce que nous pensons être son délit, c’est à dire par voie de presse portant sur des accusations extrêmement graves, donc c’est quasiment un flagrant délit. Par conséquent, nous avons estimé nécessaire que le juge sénégalais puisse se prononcer le plus rapidement possible sur cette question. Cela nous a valu d’engager immédiatement des faits que nous avons estimé devoir faire l’objet de la part du juge d’une appréciation conforme à leur qualité et à leur nature diffamatoire et injurieuse pour notre cliente. Le juge a proposé une date. Nous avons choisi la date qui nous arrangeait le mieux ; compte tenu d’un emploi du temps qui m’est d’ailleurs propre. Parce que nous sommes à l’extérieur, nous ne sommes pas au Sénégal. C’est tout. Donc il y a eu un délai d’un mois entre la période initiale et la période de fixation de la date. Ça, c’est le juge sénégalais qui propose une date à la convenance des deux parties. Et nous n’avions pas trouvé d’inconvénients à la date qui a été prévue tout comme l’autre partie. Voilà comment les choses se sont passées. Les plaidoiries ont eu lieu à la date qui avait été convenue, c’est à dire le 15janvier dernier. Donc, il n’y a absolument pas eu de changement de tactique judiciaire, ni de procédure.

Nouakchott Info : Est-ce que le pool d’avocats de Madame Khattou Mint El Boukhary est, aujourd’hui, serein en attendant le verdict qui sera prononcé demain, jeudi 19 février, par le juge sénégalais ?

Me Lô Gourmo Abdoul : Depuis le début, nous avons la certitude absolue que notre cliente a fait l’objet d’attaque d’une brutalité exceptionnelle et surtout d’une injustice inqualifiable. Il s’agit ni plus ni moins d’une agression verbale prononcée à un moment extrêmement important dans la vie de notre pays, au lendemain d’un coup d’Etat.
En faisant porter la responsabilité de l’ensemble des événements, qui ont eu lieu dans notre pays jusqu’au coup d’Etat sur notre cliente Mme Khattou Mint El Boukhary, qui est l’épouse du président de la République renversé. Monsieur Tandian, qui est à la tête d’un groupe de presse, s’est autoproclamé spécialiste de la Mauritanie. Et ce faisant, il s’est fait d’abord inviter sur le plateau de WalfTV et le lendemain, il s’est fait interviewer par ses propres journalistes. Et il s’est adonné à cœur joie, si j’ose dire, aux attaques agressives que je vous disais tout à l’heure. Ces attaques lesquelles sont telles, c’est en cela qu’il est important que l’on mesure quels étaient les dangers et quelles étaient également les raisons principales pour lesquelles nous avons porté plainte. Il disait en ce sens ceci que « Madame Khattou Mint El Boukhary est à l’origine du coup d’Etat contre son mari » parce que, disait-il, c’est elle qui disposait de tous les pouvoirs. Sidi Ould Cheikh Abdallahi n’ayant été pratiquement élu que pour la forme. C’est elle qui régnait en maître ou plutôt en maîtresse à Nouakchott. Que c’est la raison pour laquelle il y a eu une série d’altercations dans des termes d’ailleurs que lui il a évoqué avec précision des «coups de gueule», si vous voulez des «engueulades» avec le général Mohamed Ould Abdel Aziz. Et que c’est suite à ces engueulades et ces insultes contre le général Ould Abdel Aziz que ce dernier aurait décidé de faire son coup d’Etat. Donc en vérité, il a dit que c’est Khattou Mint El Boukhary qui a poussé le général à faire son coup d’Etat. Qu’il n’y avait donc aucune autre raison principale que sinon celle-là, première chose. Deuxièmement, pour prouver ce qu’il dit, il a été jusqu’à affirmer que c’est elle, qui en vérité, décidait les listes des nominations y compris des ministres et qu’elle demandait ou elle exigeait que tel ne fut pas ministre ou tel autre le soit, que donc en pratique, c’est elle qui composait le gouvernement mauritanien. Troisièmement élément, il a estimé que Madame Khattou avait rendu la vie impossible à la présidence en ce sens qu’elle avait emmené un enclos dans lequel il y avait de bétail (des chamelles et des chèvres). En plus, disait-il, elle dépensait 200 000 UM par jour pour entretenir son cheptel à la présidence. C’est ce qui a occasionné, disait-il, une série d’altercations avec le général Ould Abdel Aziz qui était le chef de la garde présidentielle. Et que c’est donc suite à cette espèce de transformation de la présidence en bergerie que, en vérité, les choses se seraient dégradées avec le général Abdel Aziz. Quatrièmement élément, il dit que : «Il y avait une telle débauche. Une telle déchéance de mœurs que la présidente n’hésitait pas à faire monter des homosexuels à l’intérieur de la présidence.» Ce qui a occasionné là aussi un clash avec le général Ould Abdel Aziz qui, à plusieurs reprises, lui aurait fait signifier ou faire comprendre que cela n’était pas acceptable et qu’il aurait donc eu des incidents précis au cours desquels, cette altercation aurait eu lieu. Ça c’était le quatrième élément des accusations portées. Cinquième élément, lorsque les généraux sont venus à la suite de leur limogeage, qu’ils ont demandé au président de revenir sur sa décision. C’est elle-même, qui lors de cette conversation entre le général et Sidi Ould Cheikh Abdallahi, qui a refusé qu’il y ait un compromis entre eux et qui a donc persisté à vouloir voir les généraux limogés. En plus d’un certain nombre de considérations autour, vous voyez, ce climat qui serait régnant à l’intérieur de la présidence et dont notre cliente serait la principale responsable. Ce serait nouer le sort du président Sidi Ould Cheikh Abdallahi. Bref dans ses déclarations parues dans son journal mais qu’il avait également prononcées la veille sur le plateau d’une télévision sénégalaise. Il a proprement tenté de démontrer que notre cliente était à l’origine de tous les maux de la Mauritanie. Qu’elle est d’ailleurs à la tête d’une sorte de réseaux, en tout cas des choses qui sont plus ou moins mafieuses. Il aurait même prononcé à plusieurs reprises : « Cette femme est la cause ou est à l’origine de la perte de son mari. » C’est extrêmement grave. Nous avons, dès le premier jour, estimé que cela ne pouvait pas être acceptable dans n’importe quel pays à plus forte raison dans un pays de droit tel que le Sénégal. Nous sommes quasiment sûrs et certains au regard de ces faits qu’il a prononcés que le juge sénégalais ne pourra que nous donner raison. Dieu sait c’est ce que sera la justice parce que la justice des hommes est celle des hommes. Nous savons que nous avons des valeurs communes, c’est à dire le Sénégal et la Mauritanie. Ce que nous connaissons également des droits mauritaniens et sénégalais, nous rend sereins et nous fait croire que le juge sénégalais ne pourra pas ne pas condamner, de la façon la plus sereine, de tels propos, qui sont des propos plus que diffamatoires. Des propos qui poussent, en quelque sorte, au meurtre, à la vindicte qui exposait à l’époque notre cliente à des conséquences qui auraient été beaucoup plus graves. Il est certain que si de telles accusations auraient été portées contre notre cliente devant les juridictions mauritaniennes étayées, c’est la mort. Je vous signale que l’homosexualité en Mauritanie du point de vue de la charia est punissable de la peine de mort. Et la complicité également. Donc en vérité des accusations qui auraient pu aller très loin dans leur portée. Si par exemple, elles étaient étayées. C’est la raison pour laquelle nous avons demandé à ce qu’elles les soient étayées devant la justice. Tout cela nous amène à penser que le juge sénégalais ne pourra pas ne pas condamner de tels propos.
Mais j’ajoute que lors de plaidoirie, notre adversaire Monsieur Tandian et ses avocats avaient dit que toutes leurs affirmations allaient être prouvées sur la base des témoignages. Deux témoins pour être précis, une certaine Madame Mint Vall, qui vit à Paris (France) depuis 1972, sans jamais revenir en Mauritanie depuis cette date, qui est une parente de Madame khattou, l’a mise en cause. Et le deuxième témoin, un certain Ould Hormatallah, qui n’est autre que le directeur de cabinet du vice président du Sénat Mohcen. Ce sont les deux témoins qui avaient dit dans leur repartis devant le juge qu’ils allaient fournir devant lui pour prouver leurs accusations. Mais le jour des plaidoiries, premièrement, M. Hormatallah, l’une des pièces maîtresses, n’est pas venu. Deuxièmement, le juge sénégalais a déclaré que Madame Vall ne peut pas témoigner parce qu’elle est parente à la mise à cause, notre cliente Khattou. Chose qu’elle-même reconnaît. Parce qu'elle aurait des raisons subjectives de lui en vouloir : jalousie et autres…En tout cas des raisons spéciales pourraient s'y intervenir de fait des relations subjectives avec notre cliente. Donc le juge l'a récusée comme témoin.
Comme il ne restait que M. Hormatallah, il n'est pas venu. Ça veut dire donc que les accusations n’ont jamais été étayées. Il n’y a jamais eu de preuves. Tout le reste, c’est des extraits des journaux. Ces extraits de journaux, c’est quoi ? Ce sont des journaux qui vous connaissez, ici, en Mauritanie pour l’essentiel qui reprennent des rumeurs. Un article de ‘’Jeune Afrique’’ qui reprend également des rumeurs, qui dit selon les observateurs. Donc il n’y a pas de preuves qui étaient fournies devant le tribunal. Les accusations sont d’extrêmes gravités. Je ne vois pas comment le juge sénégalais pourrait ne pas condamner. Voilà sur quoi se fonde notre sérénité. Et tout ceux qui étaient présents dans la salle ont vu l’extrême difficulté dans laquelle se trouvaient Monsieur Baba Tandian et ses défenseurs, de venir, ne serait-ce, que s'expliquer sur le sens qu’il donnait aux mots, qu’il utilisait.

Nouakchott Info : Que pensez-vous de la déclaration de Baba Tandian : «Mon objectif n’était pas de nuire à l’ex-première dame, que je ne connais même pas. Mais c’était d’informer les Sénégalais de ce qui se passait en Mauritanie» ?

Me Lô Gourmo Abdoul : Il est difficile à quelqu’un de dire, moi, j’ai dit ça pour nuire. Heureusement d’ailleurs, c’est ce qui reste de l’humanité, quand il ne reste plus rien. C’est dire au moins, je suis moralement bon. Mais ça ne tient pas la route. Si c’est vrai, s'il ne devait qu'informer. Pourquoi n’a-t-il dit que des choses négatives ? Dans tous ses mots, dans toutes les formules utilisées, il n’agit que contre l’image et la réputation de notre cliente. Pourquoi n’a-t-il pas en tant que journaliste tenté, au moins, d’équilibrer en citant des sources ? Ce que tout le monde espère de la part d’un journaliste à savoir que ses sources sont des sources à confirmer etc. Il a porté des accusations péremptoires sur un ton assuré sur des faits qui se sont révélés être du vent. Donc ce qu’il pourrait dire pour la suite ne peut encore une fois que relever d’une volonté délibérée de se rattraper. Il est beaucoup plus facile, à mon avis, et plus humain de sa part de demander excuse. Baba Tandian a commis des gaffes monstrueuses, nous attendons de lui qu’il dise «Je m’excuse». Quelles que soient les raisons, qu'il demande pardon. Nous sommes en Afrique et nous sommes des musulmans. Dans ces deux sociétés, on pourrait trouver des formules et des arrangements dans ce sens.
Propos recueillis par Camara Mamady
[email protected]

 

تاريخ الإضافة: 21-02-2009 13:18:02 القراءة رقم : 179
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