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Trois questions à Me Takioullah Eidda, avocat et procureur au Canada

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De passage à Nouakchott, Me Takioullah Eidda, avocat et procureur au Canada, où il réside, et dont il a la nationalité, même s’il a des origines mauritaniennes et sahraouies, nous a rendu visite à Nouakchott info pour nous remercier d’avoir, plus d’une fois, publié ses écrits sur la Mauritanie.

Il est vrai que notre journal avait, une première fois (en janvier 2012), repris dans ses colonnes, le débat sur la toile, animé par Me Takioullah et Me Lo Gourmo, au sujet de la légalité de la prolongation du mandat de la législature. Me Takioullah y prenait le parti du président de la république dont il affirmait, qu’il «est parfaitement en droit, en vertu de l’article 24 de la Constitution, de prendre un "Décret" pour prolonger le mandat de la législature, s’il estime, à sa discrétion ou sa propre interprétation et lecture des circonstances, qu’il doit agir ainsi dans le but d’assurer la continuité des institutions de la République dont il est le garant et le gardien».
Le débat en question avait été riche en enseignements, suscitant des réactions de part et d’autres chez les internautes, selon qu’ils soient proches de l’avis de l’opposition, exprimé par Me Lo Gourmo, ou proches du pouvoir, voyant en Me Takioullah le juriste dont l’argumentaire vient éclairer cette question fondamentale du report des élections législatives en Mauritanie.
Passée la visite guidée dans les locaux de Nouakchott Info, Me Takioullah a bien voulu répondre à nos questions. Entretien express.

Nouakchott Info: Vous êtes en Mauritanie, pour la première fois en cette année 2012 que vous avez démarrée, à partir du Canada, avec un débat sur la légalité de la prolongation du mandat de la législature en Mauritanie vous opposant à Me Lo Gourmo. C’est quoi cet article 24 de la Constitution que vous avez sorti ?

Me Takioullah Eidda: Tout d’abord, je vous remercie pour l’intérêt que vous avez accordé au débat autour de l’article 24 de la Constitution de la Mauritanie qui, comme vous le savez, est, et doit rester, un débat d’experts juridiques. C’est à ce titre d’ailleurs que je suis intervenu. Et c’est à ce niveau que j’estime qu’il doit rester.
Je crois que les acteurs politiques actifs ne peuvent donner à cet égard une opinion objective, dépouillée de leurs intérêts, puisqu’ils sont partis pris et cherchent à orienter le débat en fonction de leur stratégie politique, ce qui est tout à fait normal, voire louable dans les circonstances. D’ailleurs, on l’a vu quand certains de ces acteurs ont versé carrément dans l’argumentaire émotionnel. Or, en tant que juriste, on doit éviter à tout prix de tomber dans ce piège, car l’émotion altère inévitablement le jugement.
Pour moi, l’article 24 de la Constitution est clair. Les pouvoirs énumérés constituent, à la fois, la somme et la synthèse de tous les pouvoirs attribués par cette même constitution. Si bien qu’on a donné à cette disposition unique un caractère autosuffisant, c’est-à-dire qu’elle ne renvoie à aucun autre pouvoir ou contrôle quelconque. Ceci étant dit, je pense que le recours à cette disposition doit se faire avec parcimonie et ne doit être qu’en réponse à un problème ponctuel majeur. En tout état de cause, je suis content que le débat ait lieu, lequel j’espère enrichira les perspectives d’avenir.

Nouakchott Info: Votre séjour coïncide aujourd’hui avec l’affaire Abdallah Senoussi sur lequel vous avez écrit également. Pensez-vous que la Mauritanie a des chances de le garder ou sera-t-elle, comme l’a dit Me Ebety, est obligée de l’extrader?

Me Takioullah Eidda: Je pense que l’affaire M. Senoussi est une affaire assez compliquée et nécessite beaucoup d’attention et de prudence, compte tenu de ses ramifications internationales. Comme je l’ai déjà exprimé, la Mauritanie est un pays souverain qui se doit d’abord et avant tout de respecter sa propre législation, puisque M. Senoussi est maintenant un sujet de droit mauritanien. La Mauritanie doit donc prendre le temps qu’il faut pour analyser tous les éléments de cette affaire et terminer, à sa satisfaction, chaque coin et recoin de sa propre enquête, en évitant la précipitation et la surenchère de certaines parties intéressées. Inutile de vous affirmer que je fais entièrement confiance aux autorités mauritaniennes à cet égard.

Nouakchott Info: Vue d’un œil étranger comme le vôtre au Canada, comment appréciez-vous les développements de la démocratie dans la sous-région, notamment au Sénégal et au Mali?

Me Takioullah Eidda: Pour ce qui est du Mali, je suis abasourdi comme bien d’autres membres de la diaspora africaine. On croyait que ce pays est définitivement tourné vers l’avenir conformément à la volonté de son peuple. Qu’il a bien aménagé sa monture sur le chemin de l’enracinement de la démocratie pluraliste. Or, du jour au lendemain, des sous-officiers amateurs assassinent tous ces acquis et ramènent le pays des décennies en arrière, au moment même où la classe politique se prépare au départ confirmé du Président en exercice dont le deuxième mandat s’achevait en avril courant.
Je pense que l’absurdité de ce coup d’État doit relancer la réflexion sur la recherche d’un mécanisme juridique efficace pour contrecarrer ce phénomène arbitraire, incompatible avec notre temps et notre monde interdépendant d’aujourd’hui.
Je pense qu’à l’heure actuelle, le verrouillage le plus susceptible de dissuader ces charlatans putschistes est d’amender le Statut de Rome pour y inclure l’interdiction absolue des Coups d’État et la prise du pouvoir par la force. Ces actes doivent être qualifiés d’actes de guerre et d’actes contraires à la paix et à la stabilité dans le Monde, au sens du chapitre VII de la Charte des Nations-Unies.
La CPI peut dans ce cas, de sa propre initiative, ou sur celle du Conseil de Sécurité, lancer un mandat d’arrêt international contre toute personne ayant participée directement ou indirectement à un coup d’État. Se faisant, ces aventuriers deviennent de facto exclus de tout dialogue ou marchandage visant à légitimer, après coup, leur sinistre forfait. Il faut sortir de cette spirale sans fin qui vient chaque fois gangrener les efforts difficiles de nos peuples.
Heureusement! Dieu est grand! Dans des moments d’obscurantisme et de tristesse, Sa pitié nous donne toujours une lueur d’espoir. Dans les circonstances actuelles, c’est du Sénégal voisin qu’elle est venue!
Connaissant personnellement le Président Macky Sall, je crois que le Sénégal ne peut trouver mieux. Que dirais-je ? Avec votre permission, je lui réitère mes félicitations pour cette honnête et transparente victoire, voulue et exprimée par le Peuple sénégalais. Que Dieu bénisse son mandat, guide ses actions, dans l’intérêt supérieur du Sénégal, et le protège contre le pouvoir et la mauvaise foi des Hommes. Amen!

Propos recueillis par Mohamed Ould Khattatt
 

تاريخ الإضافة: 02-04-2012 15:29:08 القراءة رقم : 367
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