L'insécurité àNouakchott a atteint des pics et les habitants de certains quartiers de la périphérie terrorisés ne savent plus à quel saint se vouer. Ces derniers jours, on a signalé le meurtre de 2 gardiens de nuit, l'un à Toujounine, l'autre à El Mina sans compter les innombrables attaques à main armés dont la dernière en date et la plus spectaculaire est celle qui s'est déroulé dans la nuit du lundi au mardi au marché de la capitale.
En effet, un gang bien étoffé composé de 12 malfrats a effectué une descente musclé dans certaines boutiques, neutralisant les pauvres gardiens et se servant copieusement avant de se retirer sans crier gare. Selon certaines sources, des coffres bourrés de millions ont été emportés, les voleurs n'ayant pas pu les déverrouiller sur place.
Au cours de la même soirée, des boutiques situées dans le périmètre de la Polyclinique auraient connu le même sort. Le lendemain, une commerçante du marché de la capitale a été froidement assassinée par un forcené sous les yeux hagards de badauds pétrifiés par l'horreur.
Face à cette insécurité galopante et à l'absence intrigante des forces de sécurité, les populations de certains quartiers ont décidé de s'organiser. C'est ainsi qu'on assiste ça et là à la mise sur pied d'équipes de volontaires chargés de veiller sur les familles et leurs biens.
D'autres citoyens n'hésitent plus à mettre la main à la poche pour payer les services d'agents de sécurité, une aubaine pour les chômeurs et pour les étrangers à la recherche d'emplois.
Mais c'est malheureusement un énorme préjudice pour les pauvres contribuables qui contribuent aux dépenses sécuritaires et ce, sans contrepartie valable.
Bakari Guèye
Nouakchott Info