La guerre civile libyenne représente un défi majeur pour l’Afrique, mais ce défi est sur le point de devenir beaucoup plus grave.
La Russie renforce sa présence militaire autour de zones stratégiques en Libye. La Turquie envoie plus de troupes et de matériel militaire. Le groupe État islamique (EI) se réforme tranquillement, élargit ses capacités et joue un rôle dévastateur dans la traite des êtres humains en Libye. Les États-Unis ont commencé à se distancer du conflit.
Les responsables américains ont déclaré cette semaine que les élections présidentielles américaines approchaient et que l’administration n’avait ni le temps ni l’énergie pour s’impliquer dans le conflit. Pendant ce temps, le processus politique est au point mort, les rivaux locaux attendant une «décision révolutionnaire» de leurs alliés régionaux et internationaux dans l’espoir d’une victoire totale.
Le tableau compliqué de la Libye déchirée par la guerre laisse entrevoir à ce jour, une aggravation de la situation. Ajouté à ce qu’il adviendrait des pays voisins et surtout du Sahel qui est déjà en proie à une insurrection terroriste croissante, l’Afrique pourrait devenir un nid fécond pour le terrorisme, les trafics en tout genre, et une insécurité sans pareil.
Aucune des puissances étrangères intervenant dans le pays ne semble vouloir que le pays retrouve sa stabilité ; le tableau laisse entrevoir un ensemble de pays venus s’approvisionner comme il peut, dans les puits remplis de pétrole libyens.
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