« Kaédi est notre Sharpeville et Maghama notre Soweto » dixit Biram Ould Abeid
Au cours d’une conférence de presse conjointe, organisée mardi au siège du Fonadh, des activistes d’Ira, de Kawtel Yélitaré et de TPN se sont succès à la parole se sont succédés à la parole pour dénoncer « le déni d’esclavage en Mauritanie », le système « excursionniste mis en place par Aziz » et la « situation explosive du pays».
Djibril tall de « Kwtal Yelitaré » ; nous sommes là pour changer le système mis en place par les pouvoirs successifs en Mauritanie. En tant qu’organisation à coloration haratin ou pular, nous avons un seul objectif c’est le changement, par le combat pacifique, de la vie du peuple mauritanien. Nous n’avons ni gourdins, ni pierre, mais nous sommes armée de cette volonté d’aller jusqu’au bout et de façon pacifique. Nous avons déjà effectué un périple dans toute la vallée du fleuve, à Zouerate et à, Nouadhibou, où nous avons pu implanter les comités de base de notre organisation. Nous sommes ensemble pour le même dessein et nous le resterons, même si le pouvoir a déjà tout mis en œuvre pour semer la zizanie au sein des populations noires de Mauritanie.
Si ce pouvoir ne change pas, il y aura des agressions fratricides à cause de la famine qui commence déjà à étrangler les populations
Par rapport à la question de l’enrôlement Djibril Tall a fait ressortir qu’il a pu se prendre connaissance d’une circulaire du ministère de l’intérieur demandant aux différents services régionaux de faire parvenir à la portion centrale les archives d’état civil datant de 1958 pour que ces dernières soient détruite. « Pour tant s’est-il étonné, on demande au négro-mauritaniens venus s’enrôler d’apporter les extraits de naissance de leurs grands parents ! ».
En tout état de cause, « notre lutte continuera et nous commémorerons ensemble, le 28 novembre prochain, la mémoire des disparus d’Inal », a conclu le président de « Kwtal Yelitaré
Pour sa part l’ancien journaliste de Taqadoumy Djibril Diallo, aujourd’hui activiste de l’Ira et de « touche pas à ma nationalité » a souligné : « Nous ne pouvons être d’accord avec cet enrôlement qui, au départ, ne traite pas, au même pied d’égalité tous les citoyens mauritaniens ». il s’agit a-til ajouté d’un processus discriminatoire à l’égard de populations négro-mauritaniennes, lesquelles se trouvent soumises à des questionnaires provocateurs.
Il faut se rendre à l’évidence, note Diallo, que le système instauré en mauritanien est excursionniste à l’image de celui de l’irakien Saddam Houssein. C’était les proches de Saddam qui avaient vers la fin payé le plus lourd tribut. C’est le même cas pour Kadhafi, le protecteur de Aziz qui n’a rien laissé pour le peuple mauritanien et qui s’évertuaient à acheter les consciences de certains corrompus par des poignées de dollars. Je tiens à souligner que les mauritaniens croient en un seul destin de cohabitation fraternelle et ne sont pas tous des excursionnistes ou des racistes. Toutes les bonnes volontés de ce pays sont unies contre le racisme et l’exclusion, notamment au sein du mouvement « Touche pas à ma nationalité ».
Il ya aussi quelque chose de fondamentalement partagé, c’est que toutes nos organisations ne pourront jamais lâcher les huit détenus de TPN aujourd’hui embastillés dans la prison civile. On ne peut jamais reculer devant cette situation déjà marquée par un combat réel avec des sacrifices réels. « il ya eu des prisonniers, des blessés et un mort », a-t-il déploré.
A son tour Biram Ould Abeid président de l’initiative abolitionniste-Ira-, a rappelé que le 18 octobre est la journée internationale pour la lutte contre l’esclavage, avant d’ajouter que « 60 000 mauritaniens, soit 5% de la population sont encore soumis à l’esclavage et plus de 50 % souffrent encore des séquelles de cette pratique abominable ». et Biram de poursuivre « nous menons une lutte pacifique sans merci pour dénoncer le déni de l’esclavage en Mauritanie. Pour cela notre cause est sortie des sphères de l’élite pour devenir populiste et elle va continuer jusqu’à ce que le pharaon Aziz tombe ».
Ar rapport au dialogue politique pouvoir-opposition en cours, Biram a indiqué qu’il s’agit d’un « mensonge auquel nous ne croyons pas, car il est ouvert au moment où le militantisme pacifqiyue est piétiné ». Ce qui est sûr, a-t-il ajouté c’est que notre lutte va continuer et personne ne pourra jamais acheter nos consciences ».
Concernant la question de l’enrôlement, le président d’IRA a souligné : « nous sommes contre ce processus, qui n’est autre que l’une des facettes du système raciste mis en place par Aziz . Nous considérons également que Kaédi est notre Sharpeville et Maghama notre Soweto »
Parlant des dissensions que connait aujourd’hui le parti de l’APP de Messaoud Ould Boulkheir, Biram a exprimé son « regret de voir ces dissensions alimenté par la lutte pour le leadership gangrener ce parti ». « j’appelle a-t-il souligné à la retenue et au dialogue pour que le linge sale puisse être lavé en famille ».
Avant de finir Ould Abeid a également souhaité à ce que un terme soit mis aux échanges médiatiques « au cours desquels des personnalités ayant contribué à l’’édification de l’histoire positive du pays, comme Messaoud Ould Boulkheir, ont hélas fait l’objet de propos malveillants ».
 |
تاريخ الإضافة: 18-10-2011 18:27:54 |
القراءة رقم : 281 |