Le Président du HCE au CHN: "les problèmes dont l'établissement souffre seront résolus"
Le CHN
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Le Général Mohamed Ould Abdel Aziz, Président du Haut Conseil d'Etat, Chef de l'Etat a indiqué que la Mauritanie dispose d'énormes ressources, précisant que la mauvaise gestion et la corruption qui y ont sévi pendant très longtemps ont conduit à la situation catastrophique que le pays vit actuellement.
Le Président de Haut Conseil d'Etat a également invité les mauritaniens à unir les efforts, à dépasser les mentalités du passé et aller à pas sûrs dans la construction de l'avenir.
Il a ajouté au cours d'une visite qu'il a effectué samedi pour le centre hospitalier national de Nouakchott que cet établissement offre des services vitaux pour le citoyen, indiquant que les problèmes dont l'établissement souffre seront résolus et que tous les moyens nécessaires au développement de cette infrastructure seront mis à sa disposition pour en faire une infrastructure pionnière dans la fourniture des prestations hospitalières pour tous les citoyens.
A une question relative à la position de l'Union Africaine, le Chef de l'Etat a répondu en disant que cette position n'est ni constructive ni positive et que les déclarations des représentants du peuple mauritanien lui suffisent comme réponse.
Le communiqué du Conseil de l'UA ne sert pas le peuple mauritanien qui connaît mieux ses intérêts et les recherchent là où ils se trouvent, a-t-il souligné.
S'agissant d'une question sur le " retour de l'ex président ", le général Mohamed Ould Abdel Aziz a indiqué que cela n'est pas tout à l'ordre du jour, expliquant que la Mauritanie n'est pas dans une situation normale puisque ne disposant pas de président élu par le peuple. " Mais le pays dispose de toutes les autres institutions démocratiques représentant le peuple qui exercent leurs fonctions normalement ", a-t-il fait constater.
Le président du Haut Conseil d'Etat a considéré que le pays surmontera le problème d'absence de président élu avec l'organisation de journées de concertation permettant à tous, élus, institutions gouvernementales, partis politique et société civile, de discuter et de rechercher des perspectives d'avenir.
La situation de la Mauritanie diffère de celle d'autres pays connaissant des guerres internes, a-t-il relevé, précisant que le peuple mauritanien est cultivé et civilisé et qu'il vit dans la sécurité et la stabilité.
Le général Mohamed Ould Abdel Aziz a affirmé que la Mauritanie connaîtra, après les journées de concertation, des élections présidentielles justes et transparentes qui permettront de doter le pays d'un président élu.
Il a insisté sur la détermination des autorités mauritaniennes à poursuivre sans relâche leurs efforts de lutte contre le terrorisme jusqu'à ce que le pays jouisse du climat de sécurité et de stabilité et endigue le terrorisme dans toutes ses formes.
Il a expliqué que l'Etat ne portait pas, par le passé, l'intérêt qu'il faut à son armée et qu'il ne la dotait pas des moyens nécessaires pour faire face aux attaques barbares et injustifiées contre le pays. " Mais le commandement actuel se penche sur l'étude des mesures qui s'imposent en vue prendre des dispositions fermes pour combattre le phénomène du terrorisme ", a-t-il assuré.
S'adressant à la presse, le général Mohamed Ould Abdel Aziz, président du Haut conseil d'Etat, chef de l'Etat, a salué les efforts déployés par le staff du Centre hospitalier national et l'importance de ces efforts pour les citoyens, ainsi que le service rendu aux faibles revenus, notamment les urgences et l'hémodialyse. Il a ajouté que les médecins mauritaniens disposent d'une grande connaissance tout comme leurs homologues du monde entier.
Le chef de l'Etat a visité au cours de ce déplacement les services des urgences, de l'hémodialyse, de la pédiatrie, des maladies pulmonaires, de la chirurgie interne, de la réanimation, les deux pharmacies de distribution et des indigents, le Centre d'oxygène, la maternité, le Laboratoire et le Scanner. Dans ces différents services, il a écouté des explications sur la nature du travail et les prestations fournies aux citoyens.
Le général Mohamed Ould Abdel Aziz s'est également réuni avec le staff du Centre hospitalier national et un certain nombre de cadres du ministère de la santé avec qui il a évoqué les services rendus par cette installation et les difficultés qu'elle affronte.
Certains intervenants au cours de cette réunion ont considéré que la visite du chef de l'Etat vient corroborer la position centrale qu'occupe l'action sanitaire dans le développement national et l'intérêt accordé à la dimension hospitalière du système sanitaire et à la donne sociale dans la fourniture de la prestation.
Durant la réunion avec l'administration et les employés du CHN, le général Mohamed Ould Abdel Aziz a appelé au respect des règles de la transparence et mis en garde contre la mauvaise gestion qu'a connue le pays pour plus de 20 ans et qui l'a conduit à la pauvreté et au sous développement. " Si nous poursuivons notre marche dans ce sens, nous ne progresserons jamais ", a-t-il souligné.
Le chef de l'Etat a donné ses instructions, au cours de la réunion, au ministre des affaires économiques et du développement pour acquérir au plus tôt possible un scanner pour le compte du CHN, l'exhortant à éviter la lenteur de la routine administrative. Il a également ordonné la réparation de l'ancien scanner en panne dans le CHN et son transfert au Centre hospitalier de Kiffa.
Le général Mohamed Ould Abdel Aziz a aussi donné ses instructions pour le paiement, à la première semaine d'octobre prochain, de la 3ème tranche de la subvention annuelle attribuée par le budget de l'Etat au CHN. Cette subvention avoisine les 500 millions d'ouguiyas, soit 34% du budget du Centre hospitalier national.
"Celui veut travailler et accompagner la marche et dispose de la volonté de changement est appelé à le faire avec dévouement et intégrité et celui qui ne le veut pas n'a pas déplace parmi nous ", a-t-il dit, précisant qu'il n'est plus permis à aucun responsable de rester les mains croisés dans son bureau, sous la fraîcheur de la climatisation, sans aucun égard à la mission qui lui est confiée.
Le chef de l'Etat a assuré que les instructions données au cours de cette réunion seront suivies et exécutées, que ce soit par les responsables qui en ont la charge ou par d'autres à leur place.
Et d'ajouter : " Nous devons dépasser le stade des palabres et des projets et études dans lesquels nous avons perdu beaucoup de temps pendant les 20 dernières années sans parvenir à améliorer les conditions de vie des citoyens. Les financements obtenus et évoqués par les media n'ont servi à rien dans ce domaine car il n'existe pas d'hôpitaux ni de dispensaires à l'intérieur du pays. C'est pourquoi tous les gens ont quitté leur lieu d'origine pour venir s'installer à Nouakchott à la recherche des plus modestes prestations, inexistantes à l'intérieur, qu'elles soient sanitaires, éducatives ou en matière d'eau et d'électricité ".
S'adressant aux participants, le président du Haut conseil d'Etat a dit : " J'admire beaucoup votre prise de conscience de cette réalité mais le plus important c'est la mise en application de ces idées, le dépassement du stade des paroles et l'accomplissement de réalisations palpables au service du pays et du peuple et en contribution au changement du statu quo actuel ".
Il a expliqué qu'il n'y a pas de place à l'hésitation quand il s'agit d'une idée servant le pays et le citoyen et contribuant à l'amélioration des conditions de vie. " Il convient de franchir des pas concrets et de réaliser ce qui peut l'être avec le disponible en attendant de le compléter à l'avenir ", a-t-il souligné.
Le général Mohamed Ould Abdel Aziz a ajouté qu'il est " vrai que la réalisation d'un hôpital requiert l'acquisition d'un grand nombre d'équipements, la disponibilisation des moyens garantissant la maintenance de ces équipements et le recrutement d'un personnel pour y travailler ". Mais, fait il constater, si à chaque fois que nous voulons réaliser quelque chose nous sommes découragés par le seul problème des moyens, nous ne réaliserons rien.
"Notre pays dispose d'énormes ressources, je suis parfaitement informé sur les budgets de tous départements gouvernementaux et sur celui de la présidence qui atteint des milliards, sans grande utilité ", a indiqué le chef de l'Etat, précisant que le cabinet du président dispose d'un budget de un milliard et demi d'ouguiyas.
Il a ajouté que le budget de l'état major particulier du président dépasse le milliard d'ouguiyas et que cela est valable pour bien d'autres départements gouvernementaux. " Il y a beaucoup de gabegie pratiquée en dehors des budgets déclarés dans le cadre de ce qui est connu sous l'appellation : allocations supplémentaires ", a-t-il aussi révélé.
Le chef de l'Etat a dit ne pas s'opposer en principe à ces allocations supplémentaires si elles devraient être dépensées pour couvrir des services sociaux du citoyen.
"Cela requiert de nous tous d'accorder l'importance qu'il faut à l'intérêt du pays, de prendre conscience et d'assumer la responsabilité envers le patrie ", a-t-il considéré, soulignant que l'histoire est là pour mettre à nu tous les agissements. Et de conclure : " l'histoire a retenu pour beaucoup le qualificatif de symboles de la gabegie puisqu'ils ont suivi un chemin non honorable et servant uniquement les intérêts personnels ".
Prenant la parole au cours de cette réunion, le ministre de la santé, M. Mohamed Abdellahi Ould Siyam, a affirmé que la visite du chef de l'Etat traduit l'intérêt accordé par le Haut conseil d'Etat à l'accès des citoyens aux prestations hospitalières, surtout les revenus limités.
"En concrétisation de l'importance portée par le programme du gouvernement en matière de santé, le ministère tient à donner davantage d'intérêt au volet hospitalier dans le cadre de sa politique sectorielle, tant aux niveaux institutionnel que juridique ", a déclaré le ministre.
Sur le plan organisationnel, a-t-il ajouté, le département a mis en place les cadres juridiques garantissant le renforcement des infrastructures sanitaires, y compris la politique hospitalière et le code hospitalier qui ont d'ores et déjà été élaborés et se trouvent à un état avancé sur la voie de l'adoption.
Le ministre a précisé que son département se penche actuellement sur la révision du coût des prestations sanitaires et l'attitude à adopter face à la problématique des indigents de manière à garantir le respect du cachet social de la prestation sanitaire. " Le ministère accorde un intérêt particulier au niveau institutionnel dans le but de renforcer les infrastructures sanitaires ", a-t-il souligné.
De son côté, le directeur du Centre hospitalier national a présenté un exposé sur la réalité de l'institution et la nature des défis qu'elle doit relever au service du citoyen en tant que cible du processus sanitaire et de développement.
Pour sa part, le président de l'Association des infirmiers mauritaniens a exprimé le soutien de l'Association au Haut conseil d'Etat et l'appréciation de la volonté sincère de son président à réaliser des réformes et à impulser le développement. La même opinion a été également exprimée par le porte parole du Forum des patients et des malades hospitalisés.
A son arrivée, le président du Haut conseil d'Etat avait été accueilli par le ministre de la santé, les hauts responsables du ministère, le wali et le président de la Communauté urbaine de Nouakchott, les autorités administratives et municipales de la moughataa de Tevragh Zeine et d'autres personnalités.
Il était accompagné pendant cette visite par le chef d'état major particulier du chef de l'Etat, le ministre secrétaire général de la présidence, le ministre des affaires économiques et du développement, celui des affaires sociales, de la famille et de l'enfant et le directeur de cabinet du chef de l'Etat.
Créé en 1989, le Centre hospitalier national a hérité l'Hôpital national fondé en 1966 et qui comptait 120 lits seulement.
Aujourd'hui, le Centre hospitalier national dispose d'une capacité d'accueil de 450 lits et utilise un personnel de 729 membres dont 135 médecins spécialistes. Il s'efforce d'accompagner l'évolution de la croissance de la demande sur les prestations sanitaires dans le pays.
AMI
تاريخ الإضافة: 27-09-2008 17:37:01 |
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