Le président Nicolas Sarkozy "spécialement inquiet" pour les otages français retenus au Mali par AQMI
Le nouveau ministre français de la Défense, Alain Juppé, a indiqué mercredi qu'il y avait "toutes les raisons de penser" que les otages français retenus au Mali sont tous vivants et en bonne santé, assurant qu'il existait des "contacts" avec les ravisseurs, sans autres précisions, selon l'AFP.
Interrogé sur la radio Europe 1 sur le point de savoir si les otages étaient tous vivants et en bonne santé M. Juppé a répondu qu'"aujourd'hui, nous avons toutes les raisons de penser que oui".
Dans la nuit du 15 au 16 septembre, cinq Français, un Togolais et un Malgache, pour la plupart collaborateurs du groupe nucléaire français Areva et d'un de ses sous-traitants, ont été enlevés à Arlit, dans le nord du Niger. Leur enlèvement a été revendiqué par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui les aurait emmenés au Mali.
"Bien sûr qu'il y a toutes sortes de contacts", a également déclaré le ministre en réponse à une question sur d'éventuels contacts avec Aqmi.
Fin octobre, le Premier ministre nigérien de transition, Mahamadou Danda, avait affirmé que les otages étaient "en vie" et évoqué des "contacts sur le terrain" que Paris s'était refusé à confirmer.
Mardi soir, le président Nicolas Sarkozy s'est dit "spécialement inquiet" pour ces otages français dont une femme souffrant d'un cancer, mais a prévenu que la France ne changerait pas sa politique "sous prétexte" qu'elle est menacée.
En ce qui concerne les deux journalistes français de la chaîne de télévision France 3, kidnappés fin décembre en Afghanistan, pour lequel le président s'est dit "un peu moins" inquiet, "les contacts" sont maintenus, a indiqué Alain Juppé.
A l'Assemblée nationale, le ministre a indiqué plus tard que le sort des otages était sa "première priorité". "Toutes les autorités de l'Etat sont mobilisées (...) pour travailler à la libération la plus rapide possible de nos compatriotes", a-t-il dit.
Dans le Golfe de Guinée, "nous avons affaire à des pirates qui rançonnent les sociétés commerciales", a souligné le ministre en référence aux attaques régulières visant des installations pétrolières au Nigeria. Le 8 octobre sept étrangers dont deux Français ont été enlevés sur une plate-forme pétrolière du delta du Niger (sud).
"En Afghanistan, les talibans ont avant tout des objectifs idéologiques. Nous mettons tout en oeuvre pour obtenir la libération (des journalistes) Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier", a-t-il poursuivi.
"Au Sahel, Aqmi multiplie les actions pour s'enraciner dans la population. En ce qui concerne nos compatriotes otages dans cette région, nous n'avons pas de raison de craindre pour leur santé, même si leurs conditions de détention doivent être extrêmement difficiles", a-t-il assuré.
Enfin, "en Somalie l'instabilité politique et sécuritaire complique les négociations pour le bien de notre compatriote et pour maximiser nos chances de le revoir rapidement. Il n'est pas souhaitable d'en dire plus sur sa situation".
Avec AMI
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Date publication : 18-11-2010 19:18:11 |
Lecture N°: 190 |