Ouverture officielle de la session parlementaire extraordinaire
L’ouverture de la session extraordinaire du Parlement vient d’être annoncée officiellement au cours d’une séance tenue cet après-midi à l'Assemblée Nationale et au Sénat, aux environs de 18 heures.
C'est sous la présidence de son premier vice-président, le député de Chinguitty, M. ElArbi Ould Jeddein que l'Assemblée Nationale a ouvert sa session extraordinaire, après que celui-ci ait procédé à un appel de présence des députés pour s’assurer de la présence de la majorité et à la lecture du décret du HCE N° 151/ 2008 instituant l’ouverture de cette session.
Selon ce décret, l’ordre du jour de la session comprend : Un débat autour du blocage ayant conduit au mouvement rectificatif du 6 août, la révision des normes et règlement intérieur du parlement, la création de la haute cour de justice, la création d’une commission d’enquête concernant la gestion du PSI, la création d’une commission d’enquête sur les financements de la fondation Khattou Mint Elboukhari, ; création d’une commission d’enquête sur la gestion administrative du sénat.
Dans une allocution prononcée à l’occasion de l’ouverture de la session, le premier vice-président de l’assemblée nationale est longuement revenu sur les péripéties aynt conduit «au blocage de la situation politique du pays du pays qui a suscité l’intervention des forces armées nationales pour rectifier le dévoiement et débloquer la situation».
Avant de finir, El Arbi Ould Jedein a exprimé le souhait de voir « les partenaires de la Mauritanie faire preuve de plus de compréhension et de mesure de la situation actuelle que traverse le pays».
Au niveau du Sénat, c’était en présence de 37 sénateurs sur les 56 que compte cette chambre que la séance d'ouverture s'est déroulée sous la présidence de M. Mohamed El Hacen Ould El Hadj Mohamed, premier vice-président du Sénat qui a prononcé un discours dans lequel il est revenu sur le coup d'Etat du 6 août 2008 en déclarant: "le le 6 août 2008 signifie pour le peuple mauritanien, un grand moment de délivrance permettant d'envisager l'avenir avec espoir et optimisme".
Et M. Mohamed El Hacen Ould El Hadj Mohamed d'ajouter: "Loin de pouvoir conférer, comme prévu, au peuple mauritanien plus de liberté, plus d'égalité, le régime politique déchu a plutôt creusé les différences et nivelé la société en trois classes plutôt distinctes :
- une majorité qui s'articule autour de la pauvreté et qui subit les conséquences de sa violence. Cette majorité est symbolisée en ville comme en campagne par tous les exclus et les laisser pour compte. Peu importe qu'ils prennent le statut de mendiants agglutinés à chaque feu rouge de la circulation, d'orphelins déscolarisés peuplant les centres pénitenciers, d'adultes désoeuvrés, ou de paysans en quête d'emplis précaires, l'essentiel reste dans leur nombre croissant.
- une classe moyenne composée de fonctionnaires et ceux qui exercent des fonctions libérales. Au sein de cette catégorie, la caractéristique principale est celle de pouvoir disposer de sources de revenus permettant de vivre au dessus de la misère ;
- Une minorité composée de tous ceux, qui par la grâce du pouvoir font étalage d'une richesse matérielle insolente, le plus souvent acquise par voie criminelle : corruption, détournement de deniers publics, trafic d'influence, fraude fiscale, etc. Au sein de cette classe gravite une multitude de personnages, membres du même clan ou de la même famille, amis plus ou moins rapprochés dont le seul but est de profiter de prébendes du pouvoir. "
تاريخ الإضافة: 20-08-2008 19:36:45 |
القراءة رقم : 578 |