Visite de terrain de la BM et du PDRC au Brakna et au Gorgol : Aider les populations à se prendre en charge
Une délégation de la Banque Mondiale et du Projet de Développement Rural Communautaire (PDRC) s’est rendue en début de cette semaine au Brakna et au Gorgol pour superviser les activités des différentes Associations de Développement Communautaire (ADC) des villages de ces deux wilayas.
Cette délégation comprenait, côté Banque Mondiale, M. Daniel Sellen, Coordinateur Principal du Secteur Développement Rural et Infrastructures et Mme Salamata Ball, chargée du Secteur social. Côté PDRC, le directeur du Projet, M. Mohamed Mahmoud Ould Ely, la chargée de communication, Mme Zeinabou Mint Jed et la chargée du Genre, Mme Doussou Cissé.
Cette visite de terrain a commencé par la ville de Boghé (Brakna) où la délégation est arrivée matinalement pour se rendre directement au quartier dit «Boghé-Daw» s’enquérir du déroulement d’une session de formation en mécanique et en maçonnerie au profit des artisans locaux venus de plusieurs wilaya. Répondant à une question relative au déroulement de cette session de formation, le mécanicien Amadou Dieng, ressortissant de la wilaya de Trarza, a laissé entendre: «Nous avons entamé la session de formation depuis le samedi dernier. Je viens du village de Fass, sis dans la wilaya de Trarza avec 8 autres personnes, 4 mécaniciens et 5 pompistes. Depuis que nous sommes-là tout se passe très bien». Même son de cloche chez le pompiste, Belhadj Ould Mohamed qui nous déclare que «la formation se déroule pour l’instant dans un climat de convivialité. J’espère qu’elle se terminera dans la même ambiance. Nous sommes très motivés pour acquérir des connaissances, mais je trouve peu le temps que nous avons pour assimiler toutes ces connaissances, surtout que ce sont des connaissances que nous allons demain transmettre à d’autres personnes de notre village».
Abordant la nécessité de la formation des formateurs de demain, M. Daniel Sellen a dit en substance : «Nous sommes très contents de savoir que vous êtes vraiment motivés pour participer à cette session de formation. Il faut profiter de la présence de vos formateurs pour acquérir le maximum de connaissances. Parce que vous serez demain appeler à transmettre ces connaissances acquises au cours de cette formation à d’autres personnes. Mais, il ne faudrait que les gens formés à la technique de la mécanique ou de la maçonnerie deviennent demain autre chose, ambulants entre les différents villages de leur localité. Ils doivent servir leur village ou leur wilaya».
Donnant une visibilité sur l’état de la formation, M. Cheikh Maguette Gueye a souligné : «Pour cette session de formation, nous avons reparti les élèves en trois groupes : maçon, mécanicien et pompiste. Depuis l’ouverture de la session de formation, tout se passe très bien. Il n’y a pas de problème. Les élèves sont assidus au cours et apprennent rapidement. Mais, j’aurai souhaité l’augmentation du nombre de jours de formations. Pour l’instant, nous n’avons que dix jours et je trouve ce nombre insuffisant pour former un très bon mécanicien, maçon et pompiste».
Un accueil chaleureux
Les habitants du village de Sinthiou Boumaka ont réservé un accueil pompeux au Directeur du PDRC et au Coordinateur principal du SDRI de la Banque mondiale ainsi qu’à leur délégation. Au premier rang de cet accueil chaleureux, il y avait le maire, Kane Hamidou Ousmane. Après une visite sommaire de la boutique de l’ADC de la commune, Ould Ely et Sellen ont attentivement écouté les adhérants de l’ADC de Sinthiou Boumaka, avant d’évoquer les critères de sélection de la formation: «Notre premier objectif, c’est de vaincre l’ignorance. Comment former les hommes et les femmes qui doivent assurer l’entretien et le maintien de nos outils de travail notamment les motopompes, les moulins à grains..» Ces explications ont été suivies par une visite au jardin des légumes des femmes et dans la zone agricole des hommes. De retour dans la salle de conférences, le maire Kane Hamidou Ousmane a dit à ses hôtes : «Permettez-moi, au nom de la Commune Néré-walo, de vous souhaiter la bienvenue parmi nous». Et le maire de poursuivre : «Dans le cadre de la décentralisation des collectivités locales et du partenariat du Développement Sectoriel entre la Banque Mondiale et les communes, le PDRC (Projet de Développement Rural Communautaire) a financé divers projets d’activités génératrices de revenus depuis 2005». Mentionnant les différentes localités et de ces différentes réalisations, il a cité les villages entre autres: Sinthiou Boumaka, Ndiaffané-Docké, Fass-Kagnade, Néré-Walo, Deyba-Sylla, Birel-Brakha. Dans le volet des réalisations faites, il a mentionné entre autres l’achat une motopompe de 2 cylindre pour le village de Sinthiou Boumaka et plusieurs tuyaux de refoulement pour GMP, l’implantation d’une boutique communautaire à Ndiaffane-Docké… Visiblement content d’entendre ce chapelet de réalisations faites par le PDRC, Daniel Sellen a appelé les villageois de Sinthiou Boumaka à continuer sur la même lancée et, surtout de comprendre que le projet prendra un jour ou l’autre fin. Quant à la chargée du secteur social de la Banque Mondiale, Mme Salamata Ball, elle a encouragé les habitants de Sinthiou Boumaka à faire bon usage des ressources financières générées par ces différentes activités créées au niveau des ADC.
Même accueil chaleureux dans le village de Nouara
Les habitants du village de Nouara sont massivement sortis également pour accueillir la délégation de la Banque mondiale et du PDRC. Comme dans les autres localités, il y a eu une visite sur le terrain pour voir les réalisations de l’ADC du village de Nouara. Prenant la parole, le président de l’ADC de Nouara, M. Abdallah a fait l’historique de son partenariat avec le PDRC et a souligné les activités génératrices réalisées par le PDRC pour le compte de son village: «Désormais, nous ne souffrons pas de problème d’eau. D’ailleurs, nos frères qui sont venus du Sénégal viennent s’approvisionner en eau ici à Nouara». Ce fut ensuite au tour de Daniel Sellen et Salamata Ball de prodiguer des conseils aux habitants de Nouara afin qu’ils puissent, demain, compter sur eux-mêmes.