Carrefour de la BMD : Un nid de poule de 2m !
Un nid-de-poule d’environ 2 mètres de long, et 1 mètre de profondeur occupe l’amont de l’avenue John Kennedy sur le carrefour BMD, et ce, depuis plus de deux semaines, après le passage d’un camion remorquant deux containers.
Depuis lors, les autorités concernées n’ont pas réagi. Cette situation n’est que l’arbre qui cache la forêt. En effet, la voie publique à Nouakchott souffre, et depuis longtemps, de ses maux. Car, si elle n’est pas occupée illégalement par des vendeurs, elle est envahie par des eaux usées, ou engloutie d’une partie par le sable. A déplorer, encore plus, les tas d’ordures qui la surmontent.
Pourtant un projet de 96.7 Kilomètres de routes bitumées, réparties dans les quartiers de Nouakchott, a été inauguré en novembre 2008. Mais, il manque, toujours, un programme de sensibilisation sur l’importance de la voie publique. Celle-ci, comme son nom l’indique, est un commun de tous. Donc, son respect devrait s’élever de la responsabilité de tout le monde. Malheureuses, beaucoup comprennent ou prétendent comprendre le contraire. La preuve en est le carrefour de la mosquée marocaine. Un exemple parmi tant d’autres, qui laisse poser la question: peut-on imaginer qu’un carrefour soit, illégalement et en permanence, occupé par des vendeurs sous prétexte de la cherté du coût de location des cantines à l’intérieur des marchés ?.
Et même si on admettait l’hypothèse avancée par ces vendeurs, serait-elle suffisante pour expliquer les risques qu’ils encourent au milieu d’un amas de voitures roulant, malheureusement, de tous les sens. Pourrait-on, aussi, demander combien de temps, ces vendeurs résisteront à la pollution des fumées des voitures. Ou la réponse serait-elle ajournée pour attendre le pire ! Donnez-vous le temps de déchiffrer.
Donnez-vous, aussi, le temps de déplorer les tas d’ordures, que les véhicules doivent contourner pour poursuivre leur route, surtout devant les marchés. Face à ce problème récurrent, pourrait- on parler d’un état d’esprit, un manque de civisme, d'une simple paresse…Pour expliquer le comportement de celui qui laisse une poubelle pour verser ses ordures à côté d’elle ? Pourtant, même si la poubelle était pleine, il y a, toujours, des sacs de plastique mis sur place pour contenir les saletés. Ces sacs peuvent même faciliter le ramassage après.
Il est encore plus facile, de drainer les eaux usées qui, à chaque fois, débordent d’une vieille canalisation pour se déverser sur le goudron. Donnez-vous aussi le temps de vous promener au marché du charbon, à la caserne des fanfares, ou sur la route traversant l'école Moctar Ould Daddah. Vous constaterez l'ampleur de ces eaux usées sur la chaussée. Plus regrettable que ça, le sable qui surmonte le bitume. Et là, nous ne sommes pas loin de l’immeuble Chinguetti Place, ou du goudron séparant les deux marchés 5° et 6° arrondissements. Nous ne sommes pas aussi loin de constater la marque que les pluies de la semaine dernière ont laissée sur ce bitume. Entendez là des nids-de-poule partout.
Mieux vaut tard que jamais. Comprendre les maux dont souffre notre voie publique est bien mais, mieux est de trouver le remède. Toutefois, n’attendons pas de miracle, mais une conjugaison des efforts collectif et individuel. Aussi une implication de tout le monde, et les autorités concernées, et les citoyens. Donnons-nous une preuve de civisme. Soyons, au moins, comme Mohamed. Qui, même ne jouissant pas de tous ses sens, contribue au dégagement de la voie publique sur le carrefour Yoro Sarr
Enfin, un message à nos chers candidats, dons le nombre ne cesse d’augmenter, depuis le report des présidentielles : Bousculez-vous, pour cagner la confiance des électeurs, au soir du 18 juillet prochain. Mais, bousculez très bien vos programmes par des remèdes aux maux de la voie publique. Il est temps que Nouakchott soigne son image, elle veut, comme toute autre ville dans le vingt et unième siècle, répondre à des normes internationales.
Mohamed Diop
تاريخ الإضافة: 2009-07-14 22:22:59 |
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