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Place des anciens blocs rouges : La «Sorbonne de Nouakchott» !

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Ely O. Maghlah

Lieu de toutes les idées et de toutes les rencontres, à l’image du Hyde Park de Londres ou de la «Sorbonne» d’Abidjan, la place des anciens «blocs rouges» est un lieu des plus animés de la capitale. Du matin jusqu’au soir des attroupements continus, des discussions et des échanges d’idées, s’y font au gré de ceux qui s’y rendent.
Curieusement, il n’ ya pas de marchandises à vendre sur cette place privilégiée, place est faite surtout aux orateurs. Le seul vendeur déjà présent et toléré sur place est celui des journaux.
Chacun vient défendre l’homme politique de son choix, comme dans un combat de coqs à la haïtienne, à la différence qu’ici, les «coqs» (hommes politiques) ne sont pas dressés sur leurs ergots au milieu de l’arène.

Au gré des tribuns
Depuis les premières heures de la journée, des gens de tout bord viennent de toutes les directions gonfler l’effectif des groupes de discussions qui se forment au hasard, selon les thématiques que s’imposent les premiers venus. Le nombre de participants à une assemblée du genre peut atteindre la vingtaine, voire plus. Les sujets abordés sont riches et variée. La politique y occupe une place de reine. Les sujets les plus écoutés demeurent Les groupes se forment de façon aléatoireceux qui sont en relations avec les préoccupations majeures du citoyen lambda.
A la «Sorbonne de Nouakchott» existe deux principales catégories d’inscrits (ou d’abonnés). Il y a ceux qui viennent pour écouter les sujets évoqués par les tribuns, posant, quelques fois, des questions, pour mieux saisir la portée des discours et faire signe à celui qu’on écoute que le sujet est intéressant. Une attitude qui ne manque pas d’avoir un impacte positif sur les orateurs qui redoublent encore d’effort. Certains sont transportés par les encouragements jusqu’à en éprouver le sentiment qui serait égal à celui qu’on aurait éprouvé en accomplissant une œuvre d’art. Une autre catégorie et c’est la plus productive, c’est celle des orateurs infatigables aux idées riches et variées qui viennent braver le soleil de plomb et les chaleurs torrides pour, pensent-ils, éclairer les idées des concitoyens. Avec un désintéressement frappant, il semble venir d’observatoire de la scène politique, économique, social et culturelle du pays. Rien ne leur échappe. Depuis la république de Platon, jusqu’au journal du jour, en passant par les faits historique ou autres histoires merveilleuses du temps des ancêtres.

Politique, politique…
Dans un premier, la discussion était particulièrement chaude, car le sujet abordé est éminemment politique. Un jeune homme de trente ans, la tête couverte d’un turban noir, bien serré jusqu’aux tempes en était la star. Son «one man show» lui était facilité par son arabe littéraire, ainsi que sa capacité à raisonner en terme politique pour Ils viennet de tous bords exposer leurs idéesmieux faire comprendre à ceux qui l’entourent la réalité de la crise politique qui sévit dans le pays depuis le coup d’Etat du 6 août. Il s’évertuait à faire accepter à l’assemblée que «le général Aziz n’a ménagé aucun effort pour sauver le pays de la dérive», se gardant toutefois de critiquer les autres pôles.
Puis, il contentait ceux qui l’entourent du dénouement de cette crise, puisque, dira-t-il, «ce n’est plus qu’une question de temps… Sidi va signer et les militaires pourraient rester là, tapis pour réguler les grands tournants. Exactement à l’image des généraux turcs». L’auditoire était partagé entre ceux qui soutiennent l’idée du héraut et ceux qui désapprouvent son propos mais tous continuaient à lui prêter leur attention !
Un intervenant vint brusquement interrompre notre orateur pour attirer son attention sur la présence des journalistes qui photographiaient la scène. Il était perturbé et ne manqua pas de répliquer: «C’est bien leur droit…Vous m’avez coupé le fil de mes idées pour rien. S’il vous plait, soyez respectueux des règles de la discussion».
Un homme d’une cinquantaine d’années, à la barbe sel et poivre intervint pour poser la question suivante: «Messieurs ! Je vous arrête ! Répondez d’abord à ma question: Est-ce que la constitution donne ce rôle aux militaires» ? Toute la présence avait répondu non. Le quinquagénaire reprit la parole en soulignant: «Il est inutile de faire de la théorie sur leur rôle en tant que partie prenante de la vie politique, du moment que la constitution ne le leur confère pas». Il ajoutera : «Politique…Politique, toujours de la politique. Je change de groupe».
Sur ce, il ira rejoindre un groupe qui s’agglutinait autour d’une sorte de prédicateur de la bonne parole, dont le discours était un véritable hymne de la pauvreté.
Ici, toute la bonne parole est dédiée aux plus pauvres, avec un acharnement contre les hommes nantis. Le prédicateur ne cessait de répéter: «Le pauvre est un protégé d’Allah, s’il mange, il le fait avec bonté et en donne aux autres. Il partage tout, avec son prochain. Les plus riches ne donnent rien ; le lait de leurs chamelles est plutôt pour leurs chamelons. D’ailleurs, comme disait l’autre, ils donnent en charité ce qu’ils devraient consentir de droit».
Le prenant pour un «faqih» venu droit de sa mahadra, on lui posait toutes les questions, auxquelles il ne manquait de répondre, esquivant, à chaque fois, les difficultés. Une attitude qui n’échappait pas à certains membres du groupe qui souriaient discrètement.
Ces citoyens venus de tous les quartiers pour rester sous le soleil pendant plusieurs heures, afin d’exposer, à leur manière, les problèmes du pays et de la société, ne renouent-ils pas avec la tradition orale ancestrale reléguée au second plan par le flux envahissant des médias?
Ce qui est sûr, c’est qu’il s’agit, pour l’heure, d’un espace dédié aux préoccupations du peuple et qui se définirait, désormais, comme étant la «Sorbonne de Nouakchott».
Reportage d’Ely Ould Maghlah


 

تاريخ الإضافة: 2009-06-16 11:35:03 القراءة رقم : 1253
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