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Immigration :Les travailleurs immigrants du bâtiment vivent dans la précarité

Pays d’Afrique de l’Ouest avec une façade maritime ouverte sur l’Europe, la Mauritanie, ayant connu ces dernières années un développement remarquable du secteur des routes, des mines et du bâtiment, ne cesse d’attirer des de plus en plus de travailleurs immigrés.
 

Parmi cette population de plusieurs dizaines de milliers, dont les sénégalais représentent une majorité, suivis par les maliens, figurent des ouvriers du bâtiment qui, faute de pouvoir arriver au bout de leur aventure sur le chemin de l’Europe, se retrouvent sur cette terre de transit et d’accueil dans une certitude permanente
Ces travailleurs immigrés du bâtiment, très visibles sont là pour faire la rude concurrence à une main d’œuvre mauritanienne déjà mal payée et mal employée. Mais ils sont le plus souvent à la merci d’employeurs, « protégés » qui préfèrent recruter dans le noir pour échapper à la sécurité sociale et continuer à s’enrichir en dehors des contraintes du fisc.
En dehors des problèmes traditionnels auxquels font face les immigrés (, intégration, papier, stéréotypes, communication), les travailleurs du bâtiment sont sans contrats et mal payés et se trouvent très souvent bloqués dans le pays qu’ils ne peuvent quitter faute d’avoir pu gagner suffisamment de l’argent pour subvenir aux besoins de leurs familles restées au pays.
S’exprimant, souvent, sous l’anonymat, ils se disent ignorés par tous. La société civile ne les connait pas, tous comme les pouvoirs publics. Ils ne sont pas recensés et n’ont droit ni aux soins, ni aux assurances, dans une situation d’abandon total à leur propre sort.
Pour Dr Cheikh Thiong secrétaire général de fédérations des migrants africains en Mauritanie, « les immigrants ne se mettent pas en règle par rapport à la loi du pays d’accueil et par conséquent sont victimes du fait du non respect des dispositions réglementaires. Les sénégalais se rendent fréquemment en Mauritanie sans pièces d’identité
Cette situation les oblige à faire recours au service d’intermédiaires « protecteurs » qui, à leur tour les emprisonnent dans un carcan de conditions. Ils se regroupent par vingtaine, en fonction de leurs villages d’origine. Ils payent le loyer, la nourriture et se partagent toutes le peines.
SD, chef de groupe spécialisé dans le béton est rémunéré, comme tous ses camarades, en fonction des chantiers obtenue(le plus souvent un chantier par jour). Il déclare « Nous sommes 14 aujourd’hui su ce chantier, le patron nous paye 32 mille ouguiyas et nous, à notre tour, faisons le partage. Ce qui fait que chacun pourra rentrer avec deux mille et quelque chose. Vous voyez c’est dur, la bétonnière, le ciment, les poussières. C’est une véritable épreuve physique à laquelle nous sommes soumis de façon quotidienne (de véritable Sisyphe), même le vendredi jour de repos chez tout le monde. Nous ne pouvons nous payer le luxe d’avoir un jour de repos. Il nous reste seulement le temps de revenir à la maison, située au quartier Bassra(quartier pauvre de Nouakchott) pour dormir.
Un ouvrier du bâtiment, généralement rémunérés à 1500-2000 ouguiyas par jour, peut travailler 16 heures sur 24. Cela ne couvre même pas les frais de soins encas d’accident. Ils sont très souvent amenés à cotiser pour payer les soins et les médicaments des victimes d’accident sur les chantiers. « Nous vivons sans loisir et le travail mal payé est notre lot quotidien », déplore un autre chef d’équipe, Moussa
C’est une situation très précaire qui frappe ces immigrés qui, par leur savoir-faire et leur volonté constitue un apport substantiel à l’économie de la Mauritanie, de son développement, notamment en zone urbaine.
L’incertitude de leur situation pourrait, un jour avoir des répercussions négatives sur les équilibres sociaux dans le pays.
Après avoir fait la sourde oreille pendant des années, les autorités mauritaniennes ont enfin lancé, depuis quelques mois, une campagne visant à recenser tous les étrangers (immigrants) se trouvant sur le sol mauritanien pour les doter d’un titre de séjours et assainir leur situation. Cela pourra bien profiter aux immigrés travaillant dans les bâtiment en leur permettant d’avoir ces documents qui leur permettront d’avoir accès à certains de leurs droits et ne pas continuer à vivre dans une clandestinité qui les écrase dans le silence.
Ils ne veulent pas vous inscrire auprès des syndicats pour avoir vos droits de travailleurs comme tous les autres, les nationaux et bien des étrangers. Cela disent-ils « nous fera perdre notre travail et le patron ira chercher d’autres ouvriers à notre place et nous aurons perdu. Nos familles attendent, soulignent-t-ils, nos enfants, nos parents, nous avons tout un monde sur le dos. Nous ne pouvons rien hypothéquer, « car nous vivons de nos bras », a dit un ouvrier sur un ton presque affligé.
ELY Ould Maghlah


 

تاريخ الإضافة: 2013-03-14 21:29:42 القراءة رقم : 4035
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