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Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire: Quel bilan au bout de trois ans?

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Qu’aura réalisé, en fait, le Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire au cours de ces trois dernières années ? Qu’a-t-il fait en matière d’aménagement du territoire, de maitrise du sol, d’harmonisation des tissus urbains, de gestion foncière transparente, de restructuration de quartiers précaires, de modernisation de bâtiments administratifs, de développement des infrastructures et équipements publics, de création de pôles de compétitivité et de délocalisation?

Autant de questions sur ces travaux d’Hercules, pourtant chaque jour, un peu plus, abattus par les hommes du jeune ministre, Ismail Ould Bodde Ould Cheikh Sidiya, qui méritent un coup d’éclairage que Nouakchott Info apporte dans ce reportage qui s’est voulu exhaustif. Et l’on doit à la vérité de dire et souligner que la coopération des responsables de ce département ministériel ne nous a pas fait défaut, malgré leurs multiples occupations au service du citoyen en ces temps de contrôle de l’occupation illégale de l’espace urbain, d’évaluation et de suivi. Reportage.

Une nouvelle approche pour l’habitat
Sans aucun doute les réalisations du Ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire les plus visibles, celles que l’on dit à vue d’œil, sont celles de la restructuration des quartiers précaires où des milliers de familles ont passé de longues années dans des «gazras» ne satisfaisant pas aux moindres normes de logement. Le phénomène a été entièrement éradiqué au niveau de certaines villes comme Nouadhibou, Rosso et Akjoujt et de manière significative mais pas absolue, dans d’autres villes telles Nouakchott, Kaédi, Zouérate, Tintane.
A Nouakchott l’accès gratuit à la propriété foncière aura touché près de 100 000 ménages dont près de 75 000 sont déjà entrés en possession de leurs terrains et les autres ont déjà obtenu des «reçus» leur donnant droit à des parcelles.
Mieux, dans ces quartiers restructurés plus de 4000 nouvelles voies ont été ouvertes, 70 km voies stabilisées, 700 nouvelles places publiques réservées, 20 écoles, 4 marchés, 3 centres de santé ont été construits, en plis de 30 km de voies bitumées et plusieurs réseaux d’eau et d’électricité en cours de réalisation.
Alors qu’à Tintane, une solution définitive et satisfaisante pour tous a été mise en œuvre avec lots à usage d’habitat et lots commerciaux attribués à toutes les personnes éligibles, la ville se dotant d’un parc à bétail, un marché prospère connaissant un grand engouement, un réseau eau/électricité achevé et quelques 27 km en phase de bitumage, à Zouérate le programme de construction de 600 logements avec priorité accordée aux fonctionnaires de l’Etat (parce que la capitale du Tiris Zemmour est la ville où les coûts des loyers sont les plus chers du pays), sera très bientôt lancé, tous ses plans déjà faits, ses appels d’offre lancés et l’adjudication des marchés en cours. Même le financement de cet ambitieux projet a été acquis à travers la Caisse des Dépôts pour le Développement et la Snim qui a fait option sur un peu plus de 100 maisons.
Comme quoi, la nouvelle politique de l’habitat décidée par les pouvoirs publics est en passe de changer la ville minière et les habitudes de ses habitants qui respiraient la Snim : ils vivaient dans les logements de la Snim, achetaient chez son économat, consommaient eau et électricité gratuitement offerts par la Snim, se soignaient chez la Snim, et circulaient dans les voitures de la Snim. Ne disait-on pas que la Snim était un Etat dans l’Etat ? L’on comprend mieux ainsi, pourquoi les coûts des loyers à Zouérate sont les plus chers du pays !
Aussi, faut-il souligner dans ce volet Habitat, que le Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire a initié une promotion de vente de terrains viabilisés à Nouakchott, Rosso, Kaédi, Chami, qui permettra aux citoyens qui en ont les moyens d’acquérir la propriété foncière qui leur convient. Ainsi, à Nouakchott, le département ministériel a mis en œuvre trois programmes dont un, en zone résidentielle où le tiers (1/3) des terrains viabilisés n’est pas encore vendu, un autre à Riyadh qui a été vendu à 100% et un troisième à El Mina qui est en cours de vente.
Il en fut de même pour Rosso et Kaédi où tous les VRD (Voirie et Réseau Divers) ont été réalisés et la vente va commencer incessamment.
Au niveau de la nouvelle ville Chami (relevant de la wilaya Dakhlet-Nouadhibou) où le programme entamé mettra à la disposition des acheteurs intéressés des logements de moyen et haut standing, les VRD ont été achevés et plusieurs logements sont en finition, les équipements administratifs en premiers. Chami qui est à mi-chemin entre Nouakchott et Nouadhibou devra, dans un avenir proche, connaître un rayonnement certain, Nouadhibou étant devenue une zone franche, ou, pourquoi pas, la société Tasiast y transférant toute ou une partie de son administration de Nouakchott.
Côté promotion de l’habitat social, l’on apprendra que le programme Twiza, financé sur la base de crédits accordés aux populations sera amélioré et que grâce au changement des statuts de l’institution financière, ce sera une structure, en l’occurrence «Beit-el-mal», qui s’en occupera.

Maîtrise de l'occupation du sol, harmonisation des tissus urbains et gestion foncière transparente
Parmi les réalisations les plus importantes du Ministère de l’Habitat, de l’urbanisme et de l’Aménagement du territoire, mais pas des plus visibles à vue d’œil comme le disions plus haut pour la restructuration des quartiers précaires, il y a la maitrise de l’occupation du sol.
Depuis la nuit des temps, il n’y avait à Nouakchott qu’une zone résidentielle, celle de Tevrag-Zeina. Le Ministre des Finances était alors le seul compétent pour l’attribution des terrains de cette zone résidentielle et, comme pour le combler, il jouissait d’un pouvoir discrétionnaire lui permettant de distribuer les terrains à qui il voulait. En d’autres termes, il n’y avait pas de règles transparentes d’accès à la propriété foncière.
Pour les autres moughataa de la capitale Nouakchott, appelés «zones d’habitat évolutif» car sans caractéristiques urbanistiques obligatoires, le pouvoir d’attribution appartenait, lui, au Wali et la procédure d’attribution était initiée par le Hakem. Au bout du compte on ne savait pas qui donnait quoi et à qui. Mais le plus grave était que les plans de lotissement n’étaient pas rigoureusement archivés. D’où des doubles voire des triples emplois, des chevauchements de plan et des conflits fonciers inextricables. Ainsi, un terrain pouvait être attribué par trois autorités et à des périodes différentes et les bénéficiaires revendaient à trois ou quatre personnes.
La belle réalisation de l’actuel Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire est qu’au jour d’aujourd’hui, il n’y a qu’une seule autorité attributaire sur l’ensemble du territoire national, le Ministre des Finances certes, mais qui ne peut attribuer qu’après établissement d’un plan de lotissement approuvé en Conseil des ministres ! Exit le Domaine, le Wali, le Hakem et les coups bas du double emploi. «C’est cela la maitrise du sol et çà nous donne un référentiel de gestion foncière clair», nous dira M. Wane Birane, le directeur du Programme national de regroupement des localités et de la restructuration des quartiers précaires qui nous édifiera longuement sur le département.
Mais restons dans les réalisations à vue d’œil pour évoquer l’harmonisation des tissus urbains que le Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire a réussi, faisant du coup respirer la ville. Car, à y voir de très près, il était impossible de joindre les villes de l’intérieur sans traverser le centre ville de la capitale Nouakchott. A présent Nouakchott n’est plus un passage obligé puisque deux jonctions nouvelles permettent de la contourner: la Voie de Dégagement Sud (VDS) qui relie la Moughataa de Riyad à la Route de l’Espoir et la Voie de Dégagement Nord (VDN) qui relie l’axe Akjoujt à cette même Route de l’Espoir).
De même que tout le réseau électrique et eau, épouse cette configuration en plus de toutes les réserves des infrastructures (centre de santé, places publiques, stations d’essence, écoles, mosquées, etc.).

Aménagement du Territoire
Se définissant comme «l’action et la pratique de disposer avec ordre, à travers l’espace d’un pays et dans une vision prospective, les hommes et leurs activités, les équipements et les moyens de communication qu’ils peuvent utiliser en prenant en compte les contraintes naturelles, humaines et économiques, voire stratégiques», l’aménagement du territoire aura été un véritable casse-tête chinois pour les différents pouvoirs publics qui se sont succédés depuis l’indépendance, en dépit de sa présence depuis plus de deux décennies dans le paysage institutionnel mauritanien.
Car, l’aménagement du territoire suppose une planification de l’espace basée sur la prise en considération des potentialités de développement local et destinée à promouvoir des conditions optimales de bien-être individuel et collectif en instaurant les grands équilibres spatiaux et en assurant une exploitation rationnelle des ressources disponibles, des infrastructures, des équipements existants tout en sauvegardant les ressources naturelles.
«Il y a quelques 6000 localités dans notre pays dont plus de 5000 ont moins de 200 habitants. Or pour avoir un centre de santé ou une école, il faut au moins 500 habitants. La majorité des écoles mauritaniennes sont implantées dans des localités de moins de 200 habitants, ce qui fait que les enseignants sont absentéistes et, plus graves, les cycles incomplets. La crise de l’éducation est liée à cela, pas à la question de langue», nous dira Wane Birane, non sans préciser que chaque année la première loi votée par le Parlement et promulguée par le président de la République, a toujours été la loi des Finance mais qu’en 2010 c’est celle de l’aménagement du territoire qui portait le numéro 0001.
C’est dire l’importance de cette loi qui, non seulement venait combler un vide juridique, mais aussi allait constituer une base solide permettant la maîtrise de la sédentarisation atomisée et anarchique laquelle engendre des répercussions négatives tant au niveau des prestations de l’Etat qu’à celui de ses plans de développement.
Ainsi, l’Etat pouvait commencer à réaliser de grands chantiers dans différents domaines notamment des habitats collectifs d’un volume déterminé. Un programme de regroupement de localités pour une utilisation rationnelle et efficiente des ressources publiques, verra alors le jour avec la création des villes de N’Beiket Lahouach, au Hodh Echarghi, dont l’opération a été clôturée, de Thermessa, au Hodh Gharbi, où les équipements collectifs et installation des populations sont achevés et de Bourat, au Brakna où les travaux sont bien avancés.
Aussi, le Président de la République n’a-t-il pas instruit le gouvernement d’élargir et de multiplier cette expérience qui doit rester la base de nos investissements publics, soulignant plus d’une fois l’importance et la nouveauté de ce genre d’actions qui s’inscrivent dans une vision forte à circonscrire le phénomène de sédentarisation anarchique et de fournir à nos populations de véritables pôles de développement économique et social à même de mieux rentabiliser les différentes infrastructures socio économiques de base que l’Etat est amené à fournir à ces dernières.

Bâtiments administratifs et Pôles de compétitivité et délocalisation
Tout en travaillant à atteindre les équilibres sociaux et spatiaux visés, le Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire a également veillé au développement et à la modernisation de plus de 300 bâtiments et équipements publics qui ont été soit réhabilités ou construits.
Au bout de trois années de labeur et de travail acharné, le constat est sans appel : le Ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de l’Aménagement du territoire aura maîtrisé l’espace territorial quelle que soit sa nature et en effectue la répartition avec équité entre les citoyens en se fondant sur le besoin de ceux-ci, sur les moyens de production.
De même qu’il aura transcendé les concepts traditionnels de la propriété foncière des décennies d’avant l’Etat moderne. Mieux, une stratégie assortie d’un chronogramme pour la délocalisation/ déconcentration d’institutions, projets et programmes publics à l’intérieur du pays est en cours d’élaboration, alors qu’en matière de compétitivité des territoires et de création de pôles de développement, le projet en cours pour faire de Nouadhibou une zone franche a déjà suscité l’adhésion des populations nordiques, puisqu’il va bouleverser l’image de Nouadhibou qui se transformera en pôle de développement et un important centre commercial à la porte de l’Europe et de l’Afrique.
Aux dernières nouvelles, le Ministère se prépare déjà au lancement de la réflexion sur la création de nouveaux pôles, dont un centré sur le développement et la valorisation des ressources animales et un autre centré sur les activités agricoles.
Mohamed Ould Khattatt
[email protected]

تاريخ الإضافة: 2012-11-03 21:20:21 القراءة رقم : 4946
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