Des quartiers de Nouakchott envahis par les eaux de pluie (Reportage photo)
Après la pluie qui s’est abattue, dans la nuit du vendredi à samedi, sur la capitale et dont la mesure n’a été annoncée que tardivement par les services de la météo, les habitants de nombreux quartiers de Nouakchott continuent à se plaidre des eaux stagnantes qui leur rendent la vie difficile.
La pluie a pu atteindre les 45 mm dans certains endroits de la capitale(Riyadh) et les eaux stagnent dans les rues de nombreux quartiers, notamment à Sebkha, à Riyadh et même au Tarhil(dernières zones d’extension ayant reçu les habitants des kébba) et dans bien d’autres places.
Cette situation intervient au moment où les pouvoirs publics viennent de lacer une opération d’assainissement de la capitale conduite par une commission interministérielle mise en place sur instruction du président de la république.
Des engins, des citernes et autres moyens d’assainissement sont déployés un peu partout, mais l’ampleur du phénomène est telle que les choses n’ont pu changer.
Malgré le déploiement inhabituel (jour de congé) des éléments de Pizzerno, les ordures jonchent les rues, parfois au milieu de flaques d’eau mettant en danger la santé des populations.
Cette situation risque encore de s’empirer, avec les pluies « encore attendues » et la précarité des moyens mis en œuvre pour y faire face. Il faudra surtout se rappeler que Nouakchott située à plus de 70% en dessous du niveau de la mer, est menacée par les débordements marins eu égard à la dégradation du cordon dunaire côtier(Zbar) qui en constitue une protection naturelle.
Nombre d’observateurs estiment qu’il est encore temps pour que Nouakchott puisse disposer d’un réseau d’évacuation des eaux usées et de ruissellement sans lequel il n’ya pas de salubrité en milieu urbain. Son premier réseau devenu vétuste était initialement conçu pour la cité naissante vers les années 60 du siècle dernier, quand encore ces habitants ne dépassaient pas les 3000 personnes.
Ely Ould Maghlah