Cheikhna Ould Nenni, Directeur de la cellule de communication du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz : « Prenez la nouvelle avenue Moctar Ould Daddah : elle reflète fidèlement le projet de Aziz qu’il nourrit envers toutes les villes mauritaniennes. »
Dans un entretien haut de gamme avec l’hebdomadaire La Tribune, paru dans son édition n°456 du 06/07/09, M. Cheikhna Ould Nenni, président de commission Communication du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz parle de son candidat, de son programme, de son slogan «Le changement construction», de la plainte de Kane Hamidou Baba contre la candidature du colonel Ely Ould Vall, etc.
Pour nos lecteurs, nous reproduisons, avec l’aval de l’hebdomadaire La Tribune, ce pertinent entretien que voici :
La campagne pour la présidentielle a débuté jeudi. Et dans les cellules chargées de la communication des candidats, les sites sont mis à jour, les affiches revues une dernière fois, et le quadrillage du territoire peut commencer. Cheikhna Ould Nenni, ancien directeur de la publication du Quotidien Nouakchott-Info, actuel consul de la Mauritanie à Dakar, et pour deux semaines, directeur de la cellule de communication du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz, évoque sa vision de la communication.
Entretien.
Vous succédez à Brahim Ould Khlil, à ce poste de chargé de la communication du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz. Faut-il considérer qu’il y avait un échec dans la communication du candidat Aziz ?
Aucunement. La campagne de communication a déjà fait beaucoup de choses. Depuis mai 2009, elle a fait de belles choses ; mon prédécesseur a fait de son mieux. Je prends la barre dans la même direction, pour une nouvelle campagne. C’est donc juste une nouvelle distribution des rôles. Brahim Ould Khlil aura d’autres choses aussi importantes à faire. Vous pouvez en rendre compte par vous-mêmes : l’exposition médiatique de Mohamed Ould Abdel Aziz était déjà importante, et l’est encore davantage aujourd’hui. Malgré l’entrée en course de six nouveaux candidats. Son implantation à Nouakchott, et surtout à l’intérieur du pays est bien profonde. Il n’y a donc à aucun moment eu un quelconque échec dans la communication. Nous sommes juste une équipe dynamique qui bouge au gré des circonstances.
Vous avez déjà participé à une campagne présidentielle de Taya, en 2002. Qu’est-ce qui change selon vous, aujourd’hui avec des élections transparentes ? La façon de faire de la communication, de mener campagne, est-elle la même ?
En dehors de ma participation à l’élection présidentielle de mars 2007 au côté de Zeine Ould Zeïdane, je n’ai jamais intégré de près ou de loin une équipe de campagne politique. Avant 2007, j’étais directeur de publication d’un quotidien et je m’absentais de prendre une position politique. Mais depuis que j’ai abandonné cette casquette de patron de presse, je fais de la politique à temps plein. Sans m’en cache.
« Le changement constructif ». C’est le slogan de Aziz. Quels changements majeurs, essentiels lui tiennent vraiment à cœur ?
Ce slogan n’est pas qu’un assemblage de mots pour Aziz : la plupart des candidats parlent de changement depuis des lustres, mais qui a joint l’acte à la parole ? Personne. En dix mois à la tête de l’Etat, Mohamed Ould Abdel Aziz a construit beaucoup de choses : routes, impact sur les prix, reconnaissance du passif humanitaire et réparations etc. que personne ne peut nier. Donc construire, en termes d’infrastructures, d’idéal de vie sanitaire et éducatif, voilà les priorités du candidat Mohamed Ould Abdel Aziz. Prenez la nouvelle avenue Moctar Ould Daddah : elle reflète fidèlement le projet de Aziz qu’il a pour toutes les villes mauritaniennes, d’abord pour la capitale.
On peut imputer ces actes à de l’électoralisme…
Voilà quelqu’un qui essaie de libérer ce pays de ses pesanteurs tribales, régionales, claniques, et favoriser l’avènement d’un vrai citoyen mauritanien libre. Ses actes en conformité avec ses intentions affirmées, parlent pour lui. Plus personne ne peut leurrer les citoyens avec des discours démagogiques, et électoralistes.
Alors, Mohamed Ould Abdel Aziz, « candidat des pauvres » ou candidat tout court ?
Comme il l’a prouvé lors de son dernier passage au pouvoir, Aziz est candidat de tous les mauritaniens. Son projet concerne tout le monde. Mais il se trouve que les pauvres, qui représentent 46% de notre population, ont toujours été les laissés pour compte de notre pays. D’où son intense activité dans les bidonvilles de Nouakchott, et son intérêt pour l’intérieur de la Mauritanie. Mohamed Ould Abdel Aziz veut favoriser l’émergence d’une véritable classe moyenne, créer une vraie mobilité sociale en Mauritanie. Tout le monde doit pouvoir participer à la répartition des richesses du pays, garante de stabilité. Et ce n’est pas lui qui s’est baptisé ainsi, mais les citoyens, à partir de ce qu’ils ont vu de lui.
A propos du feuilleton des accords de Dakar, en tant que consul de notre pays au Sénégal, comment avez-vous vécu, observé les tractations ? Quels commentaires en faites-vous ?
Tout d’abord, j’aimerais préciser que j’ai pris un congé diplomatique avant de m’engager dans la campagne de Aziz. Les deux fonctions ne sont pas compatibles, par rapport à la neutralité qu’impose la fonction de consul. Ceci dit, j’ai suivi les péripéties de ces pourparlers, étape par étape, et contrairement à ce que beaucoup se disent, il n’y a eu ni vainqueurs, ni vaincus à la fin de ces négociations. La Mauritanie elle, a gagné. Elle vit en symbiose autour d ses dix candidats à la Présidence. La vie politique reprend son cours, autour de cette élection, dont j’espère la victoire de Aziz, car je le considère le seul comme capable de mener ce pays à bon port.
Le candidat Kane Hamidou Baba a déposé une protestation à l’encontre de la candidature de Ely Ould Mohamed Vall ; candidature qui a finalement été validée par le conseil constitutionnel. Une réaction ?
Comme n’importe quel autre candidat, la législation donne à Kane Hamidou Baba le droit de contester toute candidature qui ne respecte pas les conditions d’acceptation. Des documents attestent que le colonel Ely Ould Mohamed Vall est toujours dans l’annuaire des officiers de la République Islamique de Mauritanie, comme l’un des officiers les plus gradés de son armée. L’état major a envoyé au conseil constitutionnel une attestation prouvant qu’il est toujours officier en activité. Le conseil constitutionnel a passé outre ces faits. Les textes fondamentaux de l’armée et de la Constitution ont été foulés au pied. C’est regrettable.
Propos recueillis par MLK
تاريخ الإضافة: 07-07-2009 19:07:01 |
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