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Entretien avec le Dr Mohamed Mahmoud Ould Mah: «Si la soixantaine d’Etats présents à Tunis, étaient effectivement des amis de la Syrie, il faudrait alors croire que la Russie, la Chine, le Brésil, l’Inde et tous les autres pays du monde seraient des ennemis de la Syrie».

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En réaction aux résultats mitigés de la conférence de Tunis sur la Syrie, dite, «Conférence des amis de la Syrie», Nouakchott Info a donné la parole au Dr. Mohamed Mahmoud Ould Mah, Secrétaire général de l’UPSD, qui avait fait une intervention remarquée, lors de la conférence du président tunisien, Moncef Marzouki, sur la révolution tunisienne et le printemps arabe, tenue au palais des congrès de Nouakchott.

Nouakchott Info: La conférence des «amis de la Syrie», tenue à Tunis ce week-end, a pris un certain nombre de décisions. Quelle évaluation en faites-vous?

Dr Mohamed Mahmoud Ould Mah : Parlons plutôt de la conférence des amis de Washington et des ennemis de la Syrie. Elle a regroupé les puissances occidentales, dont chacune est un représentant permanent d’Israël ; les frères musulmans ; les ‘’révolutionnaires’’ du ‘’printemps arabe’’ ; les monarchies du Golfe qui ont fait usage de leurs pétrodollars pour faire participer les autres Etats présents à Tunis.

La conférence de Tunis aura été une retrouvaille pour les grandes puissances, les frères musulmans et la réaction arabe. Si la soixantaine d’Etats présents étaient effectivement des amis de la Syrie, il faudrait alors croire que la Russie, la Chine, le Brésil, l’Inde et tous les autres pays du monde seraient des ennemis de la Syrie.

S’agissant des résultats, ils ont été un échec de plus pour la Ligue arabe, désormais dirigée par le Qatar et l’Arabie Saoudite dont le représentant a dû claquer la porte de la conférence à la suite du discours du président tunisien, excluant toute intervention armée en Syrie, tout armement de l’opposition, demandant plutôt une solution politique. Son passage à Nouakchott lui a sans doute porté conseil !

Comme pour la Libye, la Ligue arabe avait demandé une intervention armée au Conseil de sécurité, mais cette fois-ci les ficelles étaient si grosses pour que la Russie et la Chine y tombent. Pour la première fois, une organisation régionale demande une intervention armée étrangère dans l’un de ses membres, au demeurant un membre fondateur qui a derrière lui cinq mille ans d’histoire. C’est plutôt la solidarité et l’entraide mutuelle qui ont toujours caractérisé les associations régionales.

Si vous touchez à l’un des pays européens, c’est toute l’Europe qui vous saute dessus. L’Union africaine a toujours refusé de diaboliser le président du Zimbabwe, Robert Mugabe, qui avait nationalisé les grandes propriétés terriennes détenues par les Britanniques pour les distribuer aux paysans zimbabwéens qui n’étaient que de simples ouvriers sous-payés.

La même Union africaine a interdit aux Etats africains d’extrader les chefs d’Etats sous prétexte qu’ils font l’objet d’une demande de la «Cour pénale internationale» (CPI), un instrument judiciaire, de domination et de discrimination du Nouvel ordre mondial, spécialisée dans les jugements des africains et de quelques rescapés de l’ex Union soviétique.

NI : Qu’est-ce que vous entendez par retrouvaille?

Dr MMOM : Les grandes puissances occidentales, la réaction arabe et les frères musulmans, ont toujours comploté contre le mouvement de libération nationale arabe. Cette collaboration entre les puissances coloniales, les frères musulmans et les monarchies du Golfe avait atteint son point culminant à la suite de la nationalisation du canal de Suez et de l’agression tripartite (France, Angleterre, Israël) de 1956 contre l’Egypte de Gamal Abdel Nasser.

Les frères musulmans n’ont-ils pas tenté de l’assassiner après l’avoir approché? C’est ainsi que cette coalition est venue à bout du président irakien, pendu le jour de l’Aïd El Kebir, détruit la Libye et assassiné son leader, Mouammar El Kadhafi, dans des conditions inhumaines et morcelé le Soudan de Omar El Béchir. C’est maintenant le tour de la Syrie de Bachar Al Assad, dernier bastion de ce front de refus des régimes arabes antisionistes et anti-impérialistes.

Le seul élément nouveau : la réaction arabe et les frères musulmans, auxquels se sont joints les ‘’révolutionnaires’’ du ‘’printemps arabe’’ opèrent désormais à visages découverts pour déstabiliser les régimes progressistes. Pire encore, les monarchies du Golfe financent les campagnes européennes de droite contre les socialistes et les communistes européens, accusés d’athéisme. Mais quand l’Islam, son Prophète (PSL), son Livre Saint sont victimes des campagnes d’islamophobie dans les pays occidentaux, ces monarchies ne manifestent aucun signe de réprobation.

NI : Mais alors, pourquoi cette pression sur la Syrie?

Dr MMOM : Les grandes puissances occidentales ont été surprises par la rapidité de la chute de Ben Ali, en Tunisie et de Moubarak, en Egypte. Face à Israël et à la Jordanie en ébullition, l’axe Iran-Turquie-Syrie-Egypte ne pouvait rester en place. Les grandes puissances prennent alors en marche le train du ‘’printemps arabe’’ et le détournent de sa véritable destination: Israël et les régimes arabes conservateurs.

Les mêmes puissances contiennent la révolution yéménite malgré les crimes odieux, commis par ce régime contre les populations révoltées. Le Conseil de sécurité et les monarchies du Golfe imposent au Yémen un plan d’amnistie générale pour le président yéménite et tout son régime.

Les massacres des populations révoltées dans l’Est d’Arabie Saoudite et à Bahreïn sont passés sous silence au profit du front syrien où les grandes puissances et leur presse mettent tout leur poids, aidées par leurs agents arabes locaux et leurs télévisions qui ont trouvé l’occasion de déserter la transmission des images des massacres sionistes en Palestine qu’elles évitaient d’ailleurs de nous montrer sous prétexte de ne pas porter atteinte à notre sensibilité.

Mais s’agissant de la Syrie, à laquelle toutes les informations sont désormais consacrées, peu importe notre sensibilité dès qu’il s’agit de farder la réalité. Il est reproché à ce pays d’avoir entretenu un front de refus, d’avoir fait du Liban une base avancée de ce front, rôle pour lequel les accords de Sakiehs Picot ne l’avaient pas destiné.

C’est le Hezbollah, qui a défait Israël en 2006, qui est visé ; c’est le gouvernement patriote libanais, anti-israélien, constitué, juste avant le ‘’printemps arabe’’ de chrétiens et de musulmans chiites et sunnites, qui est visé.

Quand on vise la Syrie, c’est en fait les dirigeants de la résistance armée du peuple palestinien qui sont visés. Est-il utile de souligner ici l’ingratitude des responsables de Hamas, chassés de Jordanie à la fin des années 90 pour y revenir escortés du prince héritier du Qatar où ils ont désormais élu domicile. Quand on vise la Syrie, c’est en fait l’Iran, où se situe actuellement la contradiction principale entre ceux qui luttent et ceux qui dominent, qui est visé.

Le ‘’printemps arabe’’ est l’occasion pour les ennemis de la Syrie de la déstabiliser de l’intérieur afin d’alléger la pression sur Israël qui a perdu un grand soutien en la personne de Moubarak et d’empêcher l’existence d’un nouvel axe hostile (Liban-Syrie-Egypte). Israël peut se consoler: les frères musulmans nouvellement élus en Egypte, ont déjà rappelé l’ambassadeur d’Egypte en Syrie, ce que Moubarak n’a jamais fait !

Propos recueillis par Mohamed Ould Khattatt

تاريخ الإضافة: 27-02-2012 23:12:30 القراءة رقم : 363
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