«EuroMed Droits», persona non grata en Algérie

ven, 2016-11-04 11:54

Le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme, qui est un réseau composé de plus de 80 membres représentant des organisations de défense des droits de l’homme, des institutions et des personnes situées dans 30 pays de la région euro-méditerranéenne, vient de rendre public un communiqué dans lequel il a affirmé que le gouvernement algérien a interdit l’accès à son territoire à sa délégation pour mener une mission sur la situation des droits et libertés dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest de l’Algérie.

Ancré dans la société civile, EuroMed Droits, dont le siège est basé dans la capitale danoise, Copenhague, est une organisation non gouvernementale qui a pour objectif de promouvoir et défendre les valeurs des droits.

Ainsi, en 2014, EuroMed Droits avait mené, une première mission sur la situation des droits et libertés au Sahara occidental qui a abouti à la réalisation d’un rapport détaillé.

Pour cette fois, EuroMed Droits a signifié aux autorités algériennes son souhait de mener une deuxième mission sur la situation des droits et libertés au sein des camps de réfugiés sahraouis en Algérie.

Selon Marie Shand, la responsable de communication d’EuroMed Droits, cette deuxième mission a été préparée en coordination avec la Commission Nationale Sahraouie des Droits Humains (CONASADH).

Et de préciser: «La mission prévoyait des rencontres avec des responsables ministériels, le Parlement, des membres de la magistrature et avocats, des ONG sahraouies et internationales présentes sur le terrain, ainsi que des visites à diverses institutions, dont le centre pénitencier. Il s’agissait aussi d’une occasion d’avoir des contacts directs avec des interlocuteurs individuels, témoins ou victimes d’éventuelles violations des droits humains.», a déclaré via un communiqué,  Marie Shand, la responsable de communication d’EuroMed Droits.

Pour les responsables d’EuroMed Droits, étant donné que les campements se trouvent en territoire algérien, des visas ont été demandés auprès des autorités algériennes par deux fois mais ces tentatives ont été vaines.

La responsable de communication d’EuroMed Droits, Marie Shand, a précisé qu’ils ne peuvent que prendre acte de l’interdiction que le gouvernement algérien lui a signifiée.

La mission ne pourra ainsi avoir lieu, bien qu’elle ait été organisée avec le plein accord des autorités sahraouies.

EuroMed Droits ne pourra donc pas vérifier l’état réel des droits et libertés dans les campements de réfugiés et enquêter sur les allégations de violations qu’EuroMed Droits a reçues.

«Il est profondément regrettable que les autorités algériennes empêchent cette enquête. Tout en s’interrogeant sur les raisons exactes qui les ont conduites à refuser les visas demandés, EuroMed Droits ne peut que constater que les autorités algériennes interfèrent dans une situation qui ne les concerne pas», a souligné l’ONG.